Nouvelles sportives

Les confidences franches de Philippe Diallo sur les Bleus et Didier Deschamps

Que dire de l’Euro 2024 que livre actuellement l’équipe de France ? Mornes dans leur jeu, les Bleus sont pourtant en quarts de finale après avoir scalpé la Belgique lundi au tour précédent. Lors de la phase de poules, les coéquipiers d’un Antoine Griezmann décevant n’ont vraiment pas rassuré. Déjà auteurs de matches amicaux inquiétants avant le tournoi continental, ce dernier n’a pas marqué dans le jeu sur trois rencontres. Gagnants face à l’Autriche et à la Pologne, respectivement avec un but contre son camp et un penalty, les ouailles de Didier Deschamps étaient clairement loin d’être inspirées offensivement. Une situation qui a forcément provoqué des tensions en France alors que la donne n’a pas évolué lors du huitième de finale face à la Belgique. Dominateurs face aux Diables Rouges, les Bleus ont tout raté devant le but de Koen Casteels et la solution est venue d’une frappe non cadrée de Randal Kolo Muani, déviée par Jan Vertonghen dans son propre but.

Suite après cette annonce

Loin d’être rassurant donc. Et alors que la grogne continue chez les supporters des Bleus, le groupe de Didier Deschamps et le sélectionneur ne sont pas épargnés. Face à cette situation plutôt complexe, Philippe Diallo, le président de la FFF, est monté au créneau ce mardi. Interrogé sur le piètre spectacle offert par l’équipe de France par RMCLe dirigeant a tenu à souligner que la France s’est qualifiée pour les quarts de finale du tournoi, alors que d’autres grands noms manquent à l’appel : « Je me souviens d’abord de la qualification. Je constate que les Italiens sont rentrés à la maison, les Croates aussi, que l’Angleterre s’est miraculeusement sauvée à 30 secondes de la fin, que le Portugal s’en est sorti aux tirs au but contre la Slovénie. Tout cela fait qu’il ne faut pas banaliser une qualification pour les quarts de finale. La France a montré une vraie solidité. Elle a raté des occasions. Offensivement, c’est clair qu’il y a un déficit. Mais la force de cette équipe est d’avoir réussi à surmonter ce déficit offensif pour continuer son chemin dans le tournoi.»

Lire
EdF : La réaction d’Antoine Griezmann à la tactique surprenante de Deschamps

Philippe Diallo remet en cause l’avenir de Didier Deschamps

Malgré le fait qu’il reconnaisse un déficit sur le plan offensif, le natif de Saint-Nazaire a été relancé sur le moindre plaisir pris par les supporters. Ces derniers se sont voulus rassurants sur ce sujet, tout en étant assez déphasés sur une partie de son argumentaire en parlant du nombre de téléspectateurs qui regardent les matchs des Bleus : « On ne verra peut-être pas exactement les mêmes supporters (sourire). Je rencontre aussi des supporters et le constat d’un déficit offensif est partagé par tous ceux qui suivent l’équipe de France, mais le moteur reste de voir l’équipe de France continuer sa route dans ce tournoi. Vous dites « ennui » et je réponds qu’il y avait 15 millions de téléspectateurs contre la Belgique, pour un match à 18 heures. Cela veut dire que l’attractivité de notre équipe de France reste intacte et je ne doute pas que contre le Portugal, des millions de Français se rassembleront encore pour soutenir nos Bleus. La France a-t-elle un devoir d’émotion ? Le tournoi n’est pas terminé. Attendons. Souvenez-vous de la dernière Coupe du monde, où il y avait parfois des commentaires similaires. Puis l’équipe de France a montré, notamment lors de la finale contre l’Argentine, toute sa capacité à créer de l’émotion puisqu’il y a là l’une des plus grandes finales de l’histoire de la Coupe du monde, une émotion qui a transcendé les supporters français. Je sais que l’équipe de France sera là aussi sur la frontière émotionnelle.»

Suite après cette annonce

Enfin, Philippe Diallo a été interrogé sur l’avenir de Didier Deschamps. Pointé du doigt depuis des années par une partie des supporters de l’équipe de France, le sélectionneur de 55 ans est toujours sous le feu des critiques depuis le début du tournoi. Entretenant des relations moins cordiales avec son nouveau patron qu’avec son prédécesseur Noël Le Graët, l’ancien milieu de terrain pourrait voir son avenir compromis en cas de mauvaises performances lors du tournoi continental. Une possibilité que Philippe Diallo a écartée mardi : «Déjà, ce n’est pas à moi de juger du degré de proximité avec Didier Deschamps. Il avait une forte proximité avec Noël Le Graët, car ils avaient une collaboration de dix ans ensemble, avec un titre de champion du monde. Cela crée des liens. Je suis là plus récemment mais une bonne collaboration s’est installée. J’ai lu qu’elle serait moins forte qu’avec mon prédécesseur, je ne sais pas. Mais on a une confiance mutuelle, une très bonne collaboration au quotidien. Il sait que j’ai confiance en lui car il a amené l’équipe de France à des sommets qu’elle n’avait jamais connus dans son passé. (…) Encore une fois, on est en quart de finale. C’est déjà un très bon résultat. On va jouer un gros match et c’est là que j’en suis, dans la recherche de la performance. Qu’attendent selon vous les supporters sinon de nous voir gravir les échelons tour après tour pour nous emmener en finale ? Les gens ont peut-être été frustrés par quelques buts. Mais on a eu les occasions à chaque match. Il se trouve qu’on n’a pas réussi à les convertir. Le tournoi n’est pas terminé, les choses vont se mettre en place et le commentaire va changer du tout au tout. C’est encore une fois un tournoi très difficile, très serré, personne ne domine vraiment son sujet, aucune nation n’a eu la partie facile et il ne reste que huit nations. Et nous sommes dans le coup. C’est ce qu’il faut retenir : la France a son statut de favorite et nous sommes toujours en vie. Il reste deux matchs à gagner pour être en finale le 14 juillet.» Maintenant, pour mettre un terme à toutes ces spéculations autour de l’équipe de France, il faudra que cette dernière s’impose largement face au Portugal en quart de finale ce vendredi (21h). Ce qui est loin d’être garanti…

Pub. le
Mis à jour le

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
Bouton retour en haut de la page