les confidences acides d’Anthony Lopes sur sa situation délicate
Alors que l’Olympique Lyonnais a bien rebondi cette semaine en battant l’Olympiakos en Ligue Europa (2-0) puis Toulouse en Ligue 1 (1-2) suite à l’humiliation subie quelques jours plus tôt à domicile face à l’OM (2-3), le joueur de Pierre Sage Les troupes, qui ont été remplies de renforts estivaux avec les arrivées de Moussa Niakhaté, Warmed Omari, Tanner Tessmann, Wilfried Zaha et Georges Mikautadze, doivent aussi composer quotidiennement avec certains joueurs qui n’ont pas trouvé de point de chute lors du dernier mercato estival. Manager des Gones depuis plus de 10 ans, Anthony Lopes n’est plus qu’un fantôme discret au sein de son club favori : «Personne n’a jamais pris le temps de discuter avec moi, sauf le coach une ou deux fois« . Ce sont les mots avec lesquels Lopes a résumé l’épreuve qu’il a vécue l’été dernier et l’incompréhension dans laquelle il est plongé depuis plusieurs mois.
Interrogé par nos confrères de L’ÉQUIPEle gardien portugais a énuméré ses objectifs fixés pour les mois à venir : «A court terme, je vais travailler pour entretenir ma forme, je me sens très bien. Ensuite, il me faut trouver un nouveau défi le plus rapidement possible, car l’adrénaline du terrain et du jeu me manque. Personne au club ne peut me reprocher mon implication dans les entraînements, je n’en ai raté aucun, je suis toujours là avec le sourire, jamais boudeur quand je pourrais l’être, mais ma situation personnelle ne doit pas empiéter sur le collectif. J’ai du respect pour le groupe et pour le staff. Je n’aurais jamais pensé que ma fin à l’OL serait ça, j’avais imaginé autre chose», a-t-il déclaré. Alors pourquoi ne pas partir plus tôt cet été ? Le natif de Givors en dit plus sur le traitement qu’il a subi de la part de la direction lyonnaise.
Le portier n’a pas digéré son traitement
Désormais quatrième gardien de la rotation derrière Lucas Perri, Rémy Descamps et le jeune Justin Bengui Joao, l’international portugais se sent trop à Lyon, alors qu’il passe la plupart des matches en tribunes ou à domicile : «Je pense simplement que je ne fais pas partie de la hiérarchie des gardiens de l’OL. Je suis à la place qu’on m’a donnée, c’est-à-dire nulle. J’accepte la situation du mieux que je peux, sachant que je n’ai pas d’autre choix qui s’offre à moi. Je suis dans le groupe de formation mais pas dans la hiérarchie, puisque je ne peux pas postuler pour jouer», précise-t-il. S’il confirme avoir eu des discussions un peu houleuses avec Pierre Sage sur sa situation l’été dernier, Lopes reproche à la direction lyonnaise de ne pas avoir été totalement honnête et transparente avec lui : «Je ne comprends rien à tout cela. Je ne pense pas comme ça donc je ne peux pas comprendre. Je n’ai eu aucune explication. Puisque personne ne me critique quoi que ce soit sur le plan sportif et pour mon implication au fil des semaines, comment puis-je le comprendre ?»
Pourtant, disposant d’opportunités de marché, Anthony Lopes en a eu avec le FC Nantes et même Liverpool. Mais sans jamais avoir été officiellement invité à quitter le club, le gardien portugais a préféré ne pas donner suite à ces sirènes estivales : «Alors déjà, je voudrais dire que personne ne m’a prévenu que ma place était en cause. On ne m’a clairement rien dit en janvier. Je préfère remettre les pendules à l’heure à ce stade. Puis, avec l’arrivée de Rémy et le fait d’être hors du groupe, je n’aurais jamais imaginé qu’on en arriverait là. Il faut savoir que je n’ai jamais été critiqué pour quoi que ce soit sur le plan sportif ni dans mon implication à l’entraînement ou dans les vestiaires… Mais la réalité est qu’aujourd’hui je regarde les matchs depuis le canapé», détaille-t-il, non sans amertume. Après 489 matches disputés, Anthony Lopes n’est plus qu’un figurant au sein d’un groupe lyonnais qui attend avec impatience le marché d’hiver pour plier bagages.
Pub. LE
Mise à jour