ENTRETIEN EXCLUSIF – Philippe Le Guillou a été intimidé en février après avoir demandé à une étudiante d’enlever son voile. Six mois après son retrait pour raisons de sécurité, il a réagi à la condamnation de l’un des prévenus à une amende de 600 euros. Et dresse un diagnostic angoissant de la laïcité à l’école.
Philippe Le Guillou, qui a travaillé 44 ans dans l’Éducation nationale, dont 30 comme cadre, a été menacé de mort en février sur les réseaux sociaux pour avoir demandé à une étudiante de retirer son voile dans l’enceinte de l’établissement. Le responsable a dû démissionner un mois après l’incident pour des raisons de sécurité. Trois hommes sont jugés. Parmi eux, Ibni-Akram Assoumani a été condamné, le 18 novembre, à une amende de 600 euros et à un stage de citoyenneté. Le directeur ainsi que le parquet ont fait appel . Ce jeudi, un autre prévenu sera jugé à Bourg-en-Bresse.
Philippe Le Guillou a reçu Le Figaro à Amiens, au siège de son avocat Francis Lec.
LE FIGARO. – Comment vas-tu ? Comment est votre vie depuis le 28 février 2024 ?
Philippe LE GUILLOU. – Au début, j’étais dans le déni. J’ai dit à tout le monde que tout allait bien. D’ailleurs, pendant presque un mois, j’ai continué à travailler pendant que ma famille et mon…