Ce week-end, la pop star Taylor Swift a eu quatre rendez-vous grandioses à Paris. A l’occasion de sa tournée mondiale, la chanteuse s’est installée à La Défense Arena, pour jouer son Eras Tour les 9, 10, 11 et 12 mai. 170 000 Swifties délirantesplus de trois heures de spectacle, et un concert précis, capable de générer une activité sismique quantifiable à l’échelle de Richter.
L’empreinte carbone désastreuse de Tay-tay
Derrière ses concerts très médiatisés, la tournée de Taylor Swift restera aussi dans l’histoire en raison de son empreinte carbone. Pour assurer son 151 dates programmées dans 20 pays à travers le monde, dont 51 concerts rien qu’en Europe, la star country n’a rien fait dans l’économie. En additionnant ses différents voyages à travers le globe – la grande majorité effectués en jet privé – la pop star a déjà parcouru plus de 60 000 kilomètres rien que pour assurer sa tournée américaine.
On ne connaît toujours pas le bilan de sa tournée mondiale, mais les premières estimations sont pessimistes : en 11 concerts en février dernier à Tokyo, Melbourne et Sydney, Taylor Swift aurait rejeté près de 400 tonnes de CO2 sur la planète, selon les données de la plateforme Carbon Credits. À titre de comparaison, cela représente 28 fois les émissions annuelles d’un habitant moyen aux États-Unis. Sans oublier que pour assurer les déplacements de ses équipes une fois sur place, la chanteuse se déplace accompagnée de 80 poids lourds dédiés au transport de ses décors et des tenues de scène.
Les spectateurs pèsent aussi lourd dans la balance
Outre l’impact environnemental de la chanteuse, les fans de Taylor Swift ont également pesé lourdement dans le bilan environnemental ce week-end. Pour ses quatre dates parisiennes, 20% des places vendues ont été achetées par des touristes américainsvenu spécialement pour l’occasion, rapporte le journal Le temps de Seattle. Les déplacements massifs du public, venant parfois de très loin pour assister à l’événement, sont également l’une des principales sources d’émissions de CO.2estime le projet Déclic, porté par le SMA (Syndicat des Musiques Contemporaines) et la Fedelima (Fédération des Lieux de Musiques Actuelles) en France.
A cela, il faut enfin ajouter le marchandisage, achetés en masse par les visiteurs du salon, des tenues confectionnées spécialement pour l’occasion et une consommation de nourriture et de boissons sur place. Le tout généreusement saupoudré de produits à usage unique (gobelets, bracelets, tickets, confettis…), qui finiront à la poubelle une fois l’événement terminé.
De son côté, Taylor Swift est régulièrement épinglée sur le sujet. La chanteuse la met en valeur compensation environnementale via l’achat de crédits carbone, en finançant des projets environnementaux supplémentaires. Son Eras Tour est la première tournée de l’histoire de la musique à avoir généré plus d’un milliard de dollars de revenus rien que grâce à la vente de billets. Si son statut d’idole planétaire lui offre une caisse de résonance particulière, elle n’est pas la seule à peser lourdement sur la facture environnementale à chaque tournée.
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