La première épreuve olympique de football à Marseille a lieu ce mercredi 24 juillet. Un événement qui ne semble pas susciter la ferveur des Marseillais ni des touristes.
C’est (déjà) le jour J à Marseille ! A 48 heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, plusieurs épreuves de sports collectifs débutent déjà ce mercredi 24 juillet. Dans la cité phocéenne, comme d’habitude, le football est à l’honneur. L’équipe de France masculine affrontera les États-Unis à 21 heures au stade Vélodrome, rebaptisé Stade de Marseille pour l’occasion.
Pourtant, dans les rues de Marseille, la ferveur olympique tant attendue est tiède. Les abords du stade sont vides, autant de monde que d’infrastructures. Patrice et Anne, vacanciers belges, ne cachent pas leur étonnement. « Nous venons régulièrement et je trouve ça très calme. Il n’y a pas cet enthousiasme qu’on aurait pensé voir. »
« On se demande s’il y aura un événement dans les deux prochains jours ! C’est un peu surprenant », s’étonne Patrice.
Les rues autour du stade sont totalement fermées, et les parkings sont fermés, ce qui renforce ce sentiment de dédain des Marseillais envers les Jeux olympiques. Pourtant, certains habitants sont directement concernés par les restrictions. « Dans ce secteur, c’est assez compliqué, confie Théo à BFM Marseille Provence. C’est difficile de se déplacer, je suis très content d’avoir un deux-roues. »
Les professionnels marseillais déchantent
Une indifférence générale qui pèse sur l’économie locale. Les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration font grise mine. Les terrasses restent désespérément vides, même en bordure de la place. « Les années passées, on remplissait la terrasse, pour avoir autour de 150 à 200 couverts », explique Lizzy Rahmaoui, gérante du restaurant La Dolce Vita.
« Aujourd’hui, si on arrive à faire 15 repas, c’est vraiment notre maximum », déplore le restaurateur, qui attendait pourtant avec impatience la période olympique.
Lizzy Rahmaoui est désormais inquiète à l’approche des Jeux olympiques de Marseille. « Tout le monde a très peur, du manque de stationnement, du trafic qu’il peut y avoir. Là où c’était un endroit très animé, il n’y a plus personne. »
Côté hôtel, le taux d’occupation des chambres est de 65%, soit 15% de moins que l’an dernier. De quoi désenchanter le rêve olympique.
« Les gens imaginent que venir dans une ville olympique pendant les JO, ce sera forcément très cher, avec peu d’offre et une qualité de service médiocre », tente d’expliquer Nicolas Guyot, vice-président de l’Umih des Bouches-du-Rhône.
La cité phocéenne espère que le démarrage des épreuves de voile et le lancement officiel de la compétition internationale, après la cérémonie d’ouverture à Paris ce vendredi, vont redynamiser la ville. Au total, 300 000 à 400 000 supporters pour l’ensemble des matchs de football sont attendus à Marseille.