Les dirigeants du Parti communiste français (PCF) se rendent cet après-midi à Matignon pour rencontrer Michel Barnier. Si l’état d’esprit se veut « constructif » et « combatif », les communistes viennent « sans illusions » sur le nouveau chef du gouvernement. Ils ont laissé peu de doute sur leur intention de voter la censure.
Ils sont les seuls à gauche à le rencontrer officiellement avant la formation du prochain gouvernement : les dirigeants communistes ont rendez-vous avec le nouveau Premier ministre Michel Barnier ce mardi 17 septembre. Le chef du PCF, Fabien Roussel, ainsi qu’André Chassaigne et Céline Cukierman, qui président les groupes communistes à l’Assemblée et au Sénat, sont attendus à Matignon vers 16h30
Tout cela au moment où Michel Barnier cherche l’ouverture pour son futur gouvernement, même si celui-ci s’appuiera sur une coalition ancrée à droite. Or, les communistes, sauf énorme surprise, n’offriront pas de gage de gauche à ce dernier. Fabien Roussel a déclaré qu’il se rendrait à cet entretien « sans illusions » sur le nouveau Premier ministre et a laissé peu de doute sur l’intention des siens de le censurer.
Une entrée au gouvernement de sa famille politique paraît plus qu’improbable, alors pourquoi ne pas attendre le discours de politique générale comme les socialistes ou la formation du gouvernement, comme les écologistes, pour aller à Matignon ?
« Je veux qu’il dise des choses »
Au nom d’un état d’esprit « constructif » et « combatif », expliqué par Fabien Roussel ce lundi sur France Inter. « J’aimerais savoir ce que Michel Barnier a dans le ventre, savoir quelle politique il compte mettre en oeuvre, avec le soutien de l’extrême droite et les exigences du président de la République », a expliqué le secrétaire national du PCF, appelant à une « clarification ».
Et, celui qui a perdu son siège de député du Nord au profit du RN lors des dernières législatives, a insisté : « Je veux qu’il dise des choses, la politique ce n’est pas une question de casting avec des noms et des personnes. C’est d’abord les mesures concrètes qu’il va mettre en œuvre pour changer la vie des Français. »
Les communistes ont déjà fait leur propre liste. En ce sens, Fabien Roussel entend réclamer « une augmentation des salaires », « l’abrogation de la réforme des retraites » et « des moyens pour nos services publics ». Une manière de démontrer que son parti ne veut pas « ajouter du chaos au chaos », dit-il, et cherche à obtenir « des progrès pour les Français ».
