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Les clubs sportifs de Seine-Saint-Denis entre enthousiasme et crainte du mirage

La Seine-Saint-Denis a ses icônes olympiques, ses emblèmes sportifs. La médaillée d’or du triathlon Cassandre Beaugrand, originaire de Livry-Gargan, où elle a débuté la compétition, en fait partie. La piste d’athlétisme locale porte déjà son nom, depuis sa médaille de bronze aux Jeux de Tokyo 2021. « Le succès de Cassandre va renforcer la volonté de nos jeunes athlètes à persévérer et leur donner le sentiment qu’un niveau sportif élevé est atteignable grâce au travail. »s’enthousiasme Léon Sextius, président du club d’athlétisme de la ville.

Au Tennis de table 93 de Saint-Denis, dans la ville hôte du village olympique, Prithika Pavade, athlète olympique devenue ambassadrice locale des Jeux, est l’indétrônable mascotte. Plus loin, à Bobigny, dans le club-house du stade Henri-Wallon, le maillot de Lou Noël, membre de l’équipe de France de rugby à 7, est exposé aux côtés de deux autres professionnels ayant fait leurs armes dans ce club. « Cela fait du bien à l’équipe de voir nos joueurs évoluer au plus haut niveau »assure Clémence Gueucier, directrice sportive de l’AC Bobigny 93 Le rugby.

Clémence Gueucier, directrice sportive de l'AC Bobigny 93 Rugby, entraîne l'équipe féminine du club au Stade de la Motte (Saint-Denis) le 5 août 2024. Clémence Gueucier, directrice sportive de l'AC Bobigny 93 Rugby, entraîne l'équipe féminine du club au Stade de la Motte (Saint-Denis) le 5 août 2024.

Depuis le passage de la flamme olympique et la cérémonie d’ouverture, les clubs sportifs de Seine-Saint-Denis ont des étoiles plein les yeux. A la ferveur patriotique qui enflamme les stades et les fan zones s’est ajoutée la fierté de voir les couleurs nationales défendues dans le « 9-3 », un département souvent stigmatisé. « Il y a une ambiance incroyable et une organisation parfaite »assure Saïd Bennajem, directeur sportif de Boxing Beats d’Aubervilliers.

Les médaillés, une immense source d’inspiration

Le boxeur, ancien participant aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992, prenait un malin plaisir à emmener une poignée de ses jeunes élèves à l’Arena Paris Nord de Villepinte pour assister à des combats. « Ils n’avaient jamais mis les pieds dans une telle arène. C’est dommage que je n’aie pas eu plus de billets gratuits, car ils ont compris que cela se passait chez eux. »

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Le sentiment est similaire chez la dizaine de judokas du club d’Aulnay-sous-Bois, l’un des soixante-cinq clubs de judo du département qui ont pu assister aux épreuves à l’Arena Champ-de-Mars et ont vécu « quelque chose d’extraordinaire »selon leur professeur, Hadrien de Cayeux. Après les médailles françaises, il a envoyé un message WhatsApp aux trois cents membres du club pour leur dire que  » tout est possible « que le succès des jeunes médaillés de l’équipe de France, moins attendus que Teddy Riner, a été une immense source d’inspiration. D’autant qu’ils sont plusieurs, comme Amandine Buchard, qui a décroché le bronze en -52 kg dimanche 28 juillet, à avoir grandi dans le « 9-3 ».

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Cammile Bussière

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