Les clubs cherchent des solutions pour éviter la faillite

Comme expliqué L’équipe Dans ses colonnes ce jeudi, les clubs de l’élite du football français ne sont pas tous égaux dans cette situation. Plusieurs clubs peuvent compter sur des actionnaires solides, leur permettant de ne pas se soucier de leur trésorerie. C’est évidemment le cas du Paris Saint-Germain avec Qatar Sports Investments, de Nice avec Ineos, de Rennes avec Artémis, de Monaco avec Dmitri Rybolovlev, de Strasbourg avec BlueCo ou encore de Saint-Étienne avec Kilmer Sports Venture, ce qui explique la capacité du club à être très actif sur le marché des transferts sans connaître l’issue des droits TV. Un confort évidemment appréciable que le club du Forez n’avait plus connu depuis plusieurs saisons, se retrouvant globalement sur la corde raide d’un point de vue financier.

Toulouse et Lille peuvent également compter sur des fonds qui leur assurent une certaine sécurité financière. Pour ceux dont le président est aussi l’actionnaire de référence, comme Nantes, Reims, Montpellier, Lens, Brest, Auxerre, Angers ou Le Havre, la situation financière pourrait vite devenir périlleuse si le propriétaire ne veut pas ou ne peut pas surmonter les difficultés financières.

Selon le quotidien sportif, si aucune action collective n’a encore été engagée, les spécialistes financiers se penchent sur des solutions qui permettent simplement d’éviter le risque de faillite pour certains clubs. Parmi les options envisagées, il y a bien sûr un prêt bancaire ou le recours à des fonds d’investissement. L’affacturage, une pratique courante dans le cadre des transferts, est évoqué. Le principe consiste à faire avancer la somme que le club doit recevoir dans le cadre d’une vente, par exemple 10 millions d’euros, étalée sur plusieurs versements par le club acquéreur. Un organisme avance cette somme immédiatement. D’autres cherchent à contracter des dettes financières sur les marchés auprès de fonds, d’assureurs ou de tout autre organisme financier.

Dans leur fonctionnement traditionnel, les clubs de Ligue 1 reçoivent un premier versement le 15 août pour les droits TV, puis un deuxième le 15 octobre, et le troisième et dernier versement le 15 décembre. Un dirigeant explique : « Si les droits TV ne sont pas payés d’ici décembre, il y aura pour les clubs moyens un manque à gagner de 8 à 12 millions d’euros. Pour la plupart d’entre eux, la baisse des droits TV est aggravée par la perte des recettes CVC par rapport aux deux années précédentes. Le premier versement est souvent important pour la trésorerie des clubs car les sommes des contrats de sponsoring ne sont généralement pas significatives à cette date et à l’inverse, il faut souvent régler des échéances de transferts, même anciennes. »

Face à cette situation précaire, les clubs « moyens » Les clubs de la CVC se réjouiraient que le dernier versement du CVC ne soit pas exclusivement versé aux meilleurs clubs comme prévu mais puisse être utilisé par tous en cette période de crise. De plus, face à cette situation financière très incertaine, ces clubs pourraient être poussés à accepter une offre ferme au rabais d’un diffuseur pour les droits TV, au détriment d’une offre plus incitative avec des bonus, que les grands approuveraient. Deux mondes risquent de s’affronter avec des enjeux bien différents pour chacun.