les clients ne seront plus dupes
Une pratique critiquée depuis de nombreux mois par les consommateurs a conduit le gouvernement à imposer de nouvelles règles strictes. Un décret publié au Journal officiel entre en vigueur le 1er juillet.
Lorsqu’ils font leurs courses au supermarché, les Français ont leurs petites habitudes. Ils achètent généralement les mêmes produits et ont leurs marques préférées, notamment celles de leurs enfants. Mais avec l’inflation, une nouvelle pratique mise en place dans les allées par l’industrie agroalimentaire pénalise les clients. Largement critiqué par Pour les associations de consommateurs, cette méthode a fait réagir le gouvernement. En effet, un décret publié au Journal officiel du 4 mai entre en vigueur le 1er juillet 2024. Cette nouvelle disposition vise à mieux informer les consommateurs et à lutter contre la « Shrinkflation » ou la « re-flation ».
Désormais, tous les distributeurs de produits de grande consommation dans les grandes et moyennes surfaces devront informer les clients sur les produits dont le prix augmente et dont la quantité diminue. Car jusqu’à présent, la réduction de quantité de certains produits était masquée tandis que les prix étaient maintenus ou augmentés. Une pratique commerciale trompeuse qui ne pouvait être constatée qu’en analysant scrupuleusement les étiquettes.
Concrètement, une affiche doit être placée à proximité du produit lorsque sa quantité diminue et que son prix reste inchangé ou augmente. La mention suivante doit être indiquée : «Pour ce produit, la quantité vendue a augmenté de X à Y et son prix en (unité de mesure pertinente) a augmenté de …% ou …€.. », précise le ministère de l’Economie. Le panneau doit également être affiché pendant les deux mois qui suivent la date de commercialisation des produits concernés.
Les magasins de plus de 400 m² qui ne respectent pas cette nouvelle réglementation s’exposent à des sanctions : une amende pouvant aller jusqu’à 3 000 € pour une personne physique, et jusqu’à 5 000 € pour une personne morale. Attention, certaines préparations dont la quantité peut varier en cours de préparation, comme le rayon charcuterie par exemple ou les denrées alimentaires vendues en vrac, ne sont pas concernées par cette nouvelle mesure. Les petits magasins comme Auchan Market ou Carrefour Market ne sont pas non plus tenus d’afficher cette enseigne. Les consommateurs devront donc continuer d’être vigilants quant à la quantité de produits et à leurs prix dans certains magasins.