Les cinq Classiques OM-PSG les plus chaudes depuis l’arrivée de QSI
Ce dimanche soir à 21 heures, l’OM reçoit le PSG pour la première opposition entre les deux clubs de la saison 2024-2025. Une rencontre attendue et cruciale où chaque défaite laisse des traces d’un côté ou de l’autre. Souvent électrique et retentissant aussi bien sur le terrain que dans les tribunes, le « Classique » est LE match qui déchaîne les passions. Retour sur les cinq matches les plus marquants depuis le rachat du PSG par Qatar Sports Investments en 2011, tant en Championnat qu’en Coupe de France.
Novembre 2011 : Et un, et deux, et trois zéro
27 novembre 2011. Cette date est restée gravée dans la mémoire des Marseillais. Ce match, comptant pour la 15ème journée de Ligue 1, a rempli de bonheur les supporters qui ont vu leur équipe s’imposer 3-0 face à leur ennemi juré. Un adversaire en plein changement, le club de la capitale venant d’être racheté par l’ambitieux fonds souverain QSI (Qatar Sports Investments).
A quelques heures du classique, la bande d’Antoine Kombouaré est vice-championne de Montpellier et peut retrouver sa place de leader en cas de victoire. Le collectif parisien rassemble un mélange de recrues notamment issues de Serie A (Jérémy Ménez, Javier Pastore, Salvatore Sirigu) et de bons joueurs de Ligue 1 (Nenê, Kevin Gameiro, Christophe Jallet, Sylvain Armand…). Le club de la Canebière alterne entre le bon et le moins bon en Championnat et se présente avec un quatuor offensif composé de Lucho Gonzalez, Morgan Amalfitano, André Ayew et Loïc Rémy.
Imprévisibles, les Phocéens ont pris le match dans le bon sens avec un but de la tête de Loïc Rémy dans les dix premières minutes. Plus agressif, l’OM a marqué le but du break à la 65e grâce à Morgan Amalfitano, qui a trompé Salvatore Sirigu d’une frappe croisée. Amalfitano a ensuite distribué une passe décisive à André Ayew, qui a inscrit le troisième but à la 84e minute, complétant ainsi le succès 3-0 des Olympiens.
Avril 2015 : le doublé de Gignac n’a pas suffi
Plus de quatre ans plus tard, le 5 avril 2015, la situation a complètement changé. Dans un stade Vélodrome rénové, l’OM, alors entraîné par Marcelo Bielsa, affrontait le PSG qui venait de remporter les deux derniers titres de champion de France. Et dont l’effectif comprend des stars : Thiago Silva, Thiago Motta, Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani, tous titulaires. Avant la rencontre, les Marseillais restaient sur une séquence noire de huit matches sans la moindre victoire face au club parisien, dont sept défaites. Le club de la cité phocéenne peut compter sur le soutien sans faille de son public, les 67 000 supporters brandissant notamment un tifo exceptionnel avant le coup d’envoi.
Dans une ambiance incandescente, l’OM frappe le premier et c’est André-Pierre Gignac qui délivre les Marseillais d’une tête victorieuse. En face, Paris a de la réponse et surtout du talent, et Blaise Matuidi égalise d’une frappe qui heurte le montant et termine dans la lucarne. Quelques instants plus tard, l’OM reprenait l’avantage dans un enchaînement proche de l’ouverture du score : Dimitri Payet servait encore André-Pierre Gignac, qui trompait Salvatore Sirigu face-à-face.
Au retour des vestiaires, Paris revient sur les rails grâce à Marquinhos. Dans un moment fort, les Parisiens poussent et voient leurs efforts récompensés. Deux minutes après le but égalisateur du défenseur brésilien, le PSG a douché Marseille. Sur un centre de Javier Pastore, Jérémy Morel marque contre son camp sous la pression de Zlatan Ibrahimovic et scelle définitivement le succès des hommes de Laurent Blanc. La malédiction continue.
Février 2017 : La manifestation parisienne
Poursuivant Monaco dans la course au titre au soir de la 27e journée de l’exercice 2016-2017, Paris se déplace au Vélodrome le 26 février. Privé de nombreux éléments et notamment de son meilleur buteur Bafétimbi Gomis, l’Olympique de Marseille, racheté par l’Américain Frank McCourt, quelques mois plus tôt, a pris la majorité de ses points à domicile lors de cette saison. Mais il va vivre une soirée cauchemardesque. Marquinhos inscrit le premier but des Parisiens de la tête aux six mètres. Peu après le quart d’heure de jeu, sur une superbe passe de Javier Pastore, Edinson Cavani trompait Yohann Pelé d’un astucieux ballon piqué.
A la 50e minute de jeu, Paris déroule : Lucas Moura inscrit un troisième but et Julian Draxler, sur un déboulé du côté droit de Thomas Meunier, un quatrième. A la 69e minute, Rod Fanni a donné un semblant d’espoir aux Olympiens en trouvant la faille à son tour mais, deux minutes plus tard, Blaise Matuidi a ponctué une belle action collective d’une frappe imparable hors de portée du gardien Yohann Pelé. Paris humilie Marseille à domicile : score final, 1-5.
Octobre 2017 : la clim de Cavani
Moins d’un an après la débâcle subie à domicile, le 22 octobre 2017 précisément, l’Olympique de Marseille, emmené par un Florian Thauvin en état de grâce (22 buts et 11 passes décisives cette saison-là), montrera un tout autre visage la suivante. saison.
D’une frappe lointaine à une trentaine de mètres de la cage d’Alphonse Areola, Luiz Gustavo ouvrait le score dès le premier quart d’heure. Neymar, arrivé durant l’été et qui dispute son tout premier Classique, remet le club de la capitale sur les rails peu après la demi-heure de jeu. Au début et à la fin, le Brésilien égalise d’une frappe du pied du gauche à l’aide du poteau.
Dominateurs, les Phocéens parviennent à reprendre l’avantage à la 78e minute : Clinton Njie récupère un ballon dans les pieds d’Adrien Rabiot à l’entrée de la surface et adresse un centre à Florian Thauvin, qui bat le capitaine Thiago Silva et marque. Dos au mur, handicapé par l’expulsion de Neymar qui a écopé d’un deuxième carton jaune après un geste de colère envers Lucas Ocampos, Paris s’est procuré une dernière opportunité après une faute marseillaise aux abords de la surface. Edinson Cavani prend ses responsabilités et envoie un sublime coup franc qui rentre en utilisant la barre.
Février 2023 : quand qualification rime avec libération
Six ans après le but de Cavani, Paris retrouve Marseille, cette fois en huitièmes de finale de Coupe de France. Comme à son habitude, l’OM a mis beaucoup d’intensité dans les premiers instants. En insistant, l’OM pousse Sergio Ramos, qui déséquilibre Cengiz Ünder dans la zone de vérité, à la faute. Alexis Sanchez a converti le penalty en prenant à contre-pied Gianluigi Donnarumma.
Peu dangereux, hormis un montant touché par Neymar, les Parisiens sont revenus au score via Sergio Ramos, fautif sur l’ouverture du score, qui a battu Pau Lopez de la tête juste avant la mi-temps. Tout est à refaire pour les Phocéens… qui ne reculent pas. Dix minutes après la pause, Marseille reprenait l’avantage grâce à Ruslan Malinovskyi. L’Ukrainien décoche une frappe puissante des 16 mètres sur laquelle le gardien parisien ne peut rien.
L’OM a tenu jusqu’au bout et s’est qualifié. Après une longue traversée du désert de douze ans sans succès, le club olympien renoue enfin avec la victoire face aux Parisiens. Une source d’inspiration avant le match de samedi.