« A la pause, j’aurais pu parfaitement effectuer cinq changements. Aucun problème. Cinq joueurs auraient très bien pu sortir, mais je n’en ai fait qu’un et c’était celui-là.. C’est ce qu’a déclaré Luis Enrique, interviewé quelques minutes après le match nul (1-1) concédé par le Paris Saint-Germain face à l’OGC Nice en clôture de la 7e journée de Ligue 1. Interrogé sur sa décision de libérer Randal Kolo Muani au pause, le technicien espagnol – désormais réputé pour ses idées ancrées, voire figées – a encore une fois parfaitement assumé son choix. Il faut dire aussi que l’international français (23 sélections, 6 buts) – convoqué pour la prochaine rencontre des Bleus – n’a pas vraiment donné de maux de tête à son entraîneur lors du premier acte…
Crédité d’un 3,5 par la rédaction de FM, l’ancien buteur de l’Eintracht Francfort semble encore à la peine dans le système conçu par l’ancien entraîneur de la Roja. Solitaire et peu trouvé par ses coéquipiers, RKM n’a touché que 17 petits ballons face à des Aiglons incisifs et largement dominants lors des 45 premières minutes. Techniquement imprécis (8 ballons perdus) et peu inspiré dans ses livraisons, le droitier d’1m87 n’a finalement jamais eu d’influence dans cette rencontre. Une prestation insuffisante a alors poussé Luis Enrique à le faire sortir du terrain. Remplacé par Kang-In Lee – de retour dans un faux rôle de numéro 9 qui semble correspondre davantage aux principes de jeu de l’Espagnol – Kolo Muani a donc vécu une nouvelle soirée plus que contrastée.
Une sortie ratée de trop ?
Incapable de s’imposer sous la tunique parisienne malgré l’absence de Gonçalo Ramos, celui qui voit son contrat courir jusqu’en juin 2028 n’arrive toujours pas à trouver la clé. Avec deux petites réalisations en neuf matches, le numéro 23 des Rouge et Bleu reste aujourd’hui une option possible plus qu’une alternative fiable aux yeux de son entraîneur. Preuve en est, il n’a débuté que deux matchs en tant que titulaire depuis le début de la saison. Alors visiblement, son cas divise. Certains observateurs soulignent à ce propos le faible impact de l’intéressé et ses difficultés à faire la différence dans les trente derniers mètres.
D’autres préfèrent cependant mettre à mal la gestion de Luis Enrique vis-à-vis de son protégé ou le choix fait par le club de la capitale de débourser près de 100 millions d’euros pour un profil qui ne semble pas correspondre aux attentes de l’architecte parisien. Comment, en effet, redonner confiance à un joueur en l’utilisant de cette manière ? L’équation reste plus que complexe. En attendant, Randal Kolo Muani – auteur de cinq buts lors de ses six dernières titularisations en équipe de France – s’offrira un nouveau bol d’air à l’occasion de cette trêve internationale où les Bleus défieront Israël, jeudi à Budapest, puis Belgique, le lundi suivant, à Bruxelles.
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