Demi-finaliste en sortie de compétition, le club de la capitale peine à assumer son statut sur la scène européenne cette saison.
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Trois points étaient à gagner. Le match se déroulait à domicile, juste devant l’Atlético Madrid et le Bayern Munich, mais le Paris Saint-Germain n’a pas saisi sa chance face au PSV Eindhoven, mardi 22 octobre. Tenu en échec (1-1), le club de la capitale se retrouve dans une position défavorable après les trois premières journées de Ligue des Champions.
En conférence de presse d’après-match, Luis Enrique a défendu ses choix et a déclaré qu’il resterait « confiant » malgré un « Auréole de pessimisme ». « En tant qu’entraîneur, j’essaie de rendre mon équipe meilleure que l’adversaire dans tous les domaines. C’était le cas ce soir. Nous étions meilleurs que le PSV Eindhoven, mais le football est inconstant »analysa-t-il, reprenant son argumentation habituelle. Avancez, il n’y a rien à voir, bref. Certains chiffres alimentent cependant l’inquiétude.
40% de victoires sous Luis Enrique
Loué la saison dernière pour son dégonflement « l’obsession du PSG » pour la Ligue des Champions et l’avoir guidé jusqu’en demi-finale dès son premier exercice sur le banc, l’entraîneur espagnol a vu sa cote de popularité se dégrader fortement ces dernières semaines. Son refus de répondre à une question tactique au micro d’un journaliste de Canal+ après la défaite contre Arsenal (0-2), justifié en lui répondant « tu ne comprendrais pas »a beaucoup à voir avec ça.
Têtu, surtout devant la presse, il ne cesse de répéter, comme mardi soir, qu’il « assume l’entière responsabilité » de mauvais résultats sans jamais faire de concessions. Sauf que son crédit commence à s’épuiser. Depuis son arrivée à l’été 2023, le PSG n’a enregistré que 40% de victoires en Ligue des champions (6/15), soit le pire ratio pour un entraîneur parisien depuis 2011 et l’arrivée des investisseurs qataris.
Une série de 94 tirs sans marquer
Depuis le but de Kylian Mbappé sur la pelouse du FC Barcelone, lors du quart de finale retour de l’édition précédente, le PSG a passé plus de 400 minutes de jeu sans marquer seul en Ligue des Champions. Contre Gérone (1-0), le ballon du gardien Paulo Gazzaniga a sauvé la soirée parisienne. Mardi, Achraf Hakimi a mis fin à cette disette embarrassante (en bénéficiant d’une nouvelle erreur du gardien adverse) durant laquelle Paris avait enchaîné 94 tirs sans faire trembler les filets.
« Le PSG est l’une des équipes qui se créent le plus d’occasions en championnat et en Ligue des Champions. Il faut que la chance soit de votre côté pour pouvoir gagner, mais toutes les équipes traversent des moments difficiles. Je n’ai aucune critique à faire à mes joueurs. « a soutenu Luis Enrique. Il n’en reste pas moins que, mardi soir, son équipe aurait dû marquer 2,49 buts selon les Expected Goals (une statistique qui mesure le nombre de buts qu’une équipe aurait dû marquer en fonction de la dangerosité de ses tirs) et n’en a marqué qu’un, en 26 tirs, et que ce n’est pas la première fois qu’elle contre-performe dans ce domaine.
4 points après trois jours
Le PSG réalise son deuxième plus mauvais départ en C1 sous drapeau qatari après 2020-2021. Il y a quatre ans, l’équipe alors dirigée par Thomas Tuchel ne comptait que trois points après trois journées, avant de se qualifier difficilement pour les huitièmes de finale. Cela a en partie coûté son poste à l’entraîneur allemand, remplacé par Mauricio Pochettino, qui a finalement emmené le PSG en demi-finale. -finales.
La situation est différente cette saison puisque la formule de la Ligue des Champions a évolué. Paris visait le Top 8 de cette phase de championnat à 32 équipes pour éviter de passer par les barrages (pour les équipes classées 9 à 24) et prenait du retard, seulement à la 17ème place avant la fin de la journée. La suite du chemin s’annonce encore plus difficile puisque l’Atlético de Madrid, le Bayern Munich ou encore Manchester City se tiennent sur la route du PSG.