Les Catalans au niveau face aux sénateurs parisiens, Dembélé nous fait mentir… Des favoris et des égratignures


Au-delà du résultat final et de cette victoire étriquée, découvrez ce qui a plu et déplu à notre journaliste au Parc des Princes, mercredi, lors de PSG-Gérone en C1.

FAVORIS

Le caractère des Parisiens

Que ce fut dur… On s’attendait à un PSG facile. On a vu un PSG en souffrance, en manque d’idées en première période et d’efficacité après la pause. Heureusement, les joueurs de Luis Enrique n’ont jamais cessé d’y croire et de pousser, jusqu’à ce but en forme de coup du sort à la 90e (1-0). S’il y a un point positif à retenir, c’est bien celui-là. « Marquer en fin de match et pousser tout au long du match, ça montre la force de caractère de cette équipe. Je suis très fier de faire partie de cette équipe. Un match manqué ? Non. On a gagné. Petit miracle ? C’est vrai, mais on a eu beaucoup d’occasions franches. On a su pousser tout au long du match. Ça montre qu’on ne lâche rien, qu’on a tous du caractère, avec des joueurs expérimentés et des plus jeunes. »assure Warren Zaire-Emery.

Gérone a mis le paquet

Girona a été l’équipe surprise de la saison écoulée en Liga. Longtemps leaders, les Catalans ont finalement pris la troisième place, derrière le Real Madrid et le Barça. Tout cela avant d’être dépouillés durant l’intersaison, avec cinq joueurs majeurs partis. Pour leurs grands débuts en Coupe d’Europe, les joueurs du Girona FC ont pourtant offert un beau spectacle mercredi. Solides tactiquement, techniquement et dans les duels, ils ont fait dérailler le train parisien. À la hauteur. « J’ai plus souffert que pendant l’accouchement »Luis Enrique plaisantait. Et il continuait : « Ils nous ont rendu fous par moments. Ils n’ont pas reculé. Je savais qu’ils n’étaient pas une vraie équipe du Pot 4. (…) C’est clair pour moi, ils ont une chance de se qualifier. » Il faut noter que les joueurs de Michel ont eu une séquence de plus de deux minutes de possession en première période. Face à un PSG connu pour la pression qu’il exerce sur le porteur de balle, c’est un petit exploit. Et cela démontre toute la maîtrise de cette surprenante équipe.

Pacho, de superbes débuts en C1

« Je réalise un rêve »Passé par la Belgique et l’Allemagne après avoir quitté son Équateur natal, Willian Pacho avait déjà disputé la Copa Libertadores en Amérique du Sud et l’Europa Conference League sous les couleurs de Francfort. Quant à la Ligue des champions, c’était une première. Et hormis un oubli qui a permis à un adversaire de marquer de la tête en début de seconde période, il a réussi ses débuts en C1. Solide. « C’était un jour très important pour moi. Quand j’étais petit, je rêvais de jouer la Ligue des Champions »il sourit, lui qui louait le « patience » du Paris-SG dans ce match.

Les participants ont fait du bon travail

Le PSG monte crescendo dans ce match. Apathiques en première période, les Parisiens ont accéléré au fil des minutes. Cela est sans doute dû au moins en partie à la fatigue des visiteurs, qui n’ont pas leur profondeur sur le banc. Outre l’entrée précoce de Randal Kolo Muani, qui a aussi fait du bien dans la lutte devant, Luis Enrique a envoyé Désiré Doué, Kang-in Lee et Joao Neves dans le feu peu après l’heure de jeu. Trois entrées qui ont permis à Paris de gagner en danger et en agressivité avec le ballon, et sans. Trois joueurs qui ont marqué des points. A noter que Joao Neves avait été titulaire lors des trois derniers matches du PSG, et Marquinhos l’a décrit comme « un joueur très efficace et très efficace ».monstre» Mardi. C’était un peu la surprise de le retrouver sur le banc au coup d’envoi. Luis Enrique a préféré miser sur la forme de Fabian Ruiz, excellent avec l’Espagne et très bon contre Brest (3-1), ainsi que sur les retours de Vitinha et Zaïre-Emery. Un choix perdant, le milieu de terrain ayant souffert.

VOIR AUSSI – Ligue des Champions : l’AS Monaco rencontre le FC Barcelone ce jeudi (21h) après l’avoir battu cet été

 » data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/dugout/index.js » >

COUP DE GRIFFE

Le rythme d’un sénateur

Le PSG n’a pas été reconnu. Manque de dynamisme, d’idées, d’agressivité, d’intensité… Certes, les Catalans ont chèrement vendu leur peau, on l’a dit. Mais si être bien positionnés et remporter les duels suffit à perturber la cuvée 2024-25 du Paris-SG, la campagne européenne sera plus courte et plus difficile qu’on aurait pu l’imaginer… Petit PSG, rythme de sénateur. A noter que les Rouge et Bleu ont accéléré en seconde période, se montrant de plus en plus dangereux au fil des minutes. En parlant de danger, Matvey Safonov a passé une soirée (très) tranquille pour sa première à Paris. L’avenir nous dira si cette prestation sans saveur des Parisiens était annonciatrice d’une campagne ratée ou s’il s’agissait simplement d’un accident. Une chose est sûre : c’est un match à oublier. Il ne reste que trois points à prendre. Place à la suite.

Barcola, l’arrêt

L’ex-Lyonnais a débuté la saison sur un rythme très élevé, avec un maximum de réussite et quatre buts lors de ses trois premiers matchs. Il a d’ailleurs fait trembler les filets avec l’équipe de France lors du dernier rassemblement. Arrêt. On l’a déjà vu à l’intérieur contre Brest (3-1), samedi dernier. Et encore mercredi. Il faut dire que les visiteurs ont laissé peu d’espaces aux Parisiens et à Bradley Barcola. Dans ces conditions, il peine à exister. Évidemment, on aurait une vision globale différente de sa prestation si Dembélé ne l’avait pas oublié à la 54e minute, quand les deux flèches étaient seules face à Paulo Gazzaniga… Il faut relancer la première.

Gazzaniga joue comme Arconada

Quelle cruauté… Avant cette 90e minute, Paulo Gazzaniga avait sorti le grand jeu. Pas en première période, sans aucun tir cadré du PSG. Mais après la pause, il s’est par exemple brillamment interposé face à Ousmane Dembélé, avec l’aide de sa barre transversale, et devant Achraf Hakimi. Hélas, les Dieux du football l’ont abandonné sur cette frappe croisée légèrement déviée de Nuno Mendes. Le ballon est passé entre ses jambes. 40 ans plus tard, c’est un magnifique hommage à Luis Arconada, qui avait commis le même type de bourde dans ce même stade et sur ce même but avec l’Espagne en finale de l’Euro 84, face à Michel Platini. Blague à part, Gazzaniga a tout fait dans ce match : il a permis au Girona FC d’espérer, avant d’enterrer ses espoirs.

Dembélé nous fait mentir

Avant le match, on se demandait si Ousmane Dembélé avait franchi un nouveau palier en termes de précision et d’efficacité devant le but. Ou plutôt, on se demandait si sa bonne forme était vouée à durer. Mercredi, on a vu un « Dembouz » dangereux, qui n’en finit plus de provoquer et d’apporter des solutions. Mais aussi un « Dembouz » maladroit dans l’ultime geste, avec cet énorme raté en début de seconde période. Parfaitement lancé par Randal Kolo Muani, l’ancien Barcelonais fonçait vers le but devant son défenseur, avec Barcola sur sa gauche. Tir ou passe ? Ni l’un ni l’autre. Il était bêtement attrapé sans avoir rien tenté. Dembélé a aussi raté plusieurs occasions, dont une frappe partie dans les nuages ​​en fin de match, qui a également heurté le cadre à l’heure de jeu avec la main ferme de Gazzaniga sur le tir. Les changements, c’est pour plus tard.

hd1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides

Recent Posts

Le Bayer Leverkusen frappe fort à Rotterdam

Le club allemand a parfaitement débuté sa campagne européenne en s'imposant nettement sur le terrain du Feyenoord jeudi (0-4). Le…

1 seconde ago

Covid-19 : quel est ce nouveau variant contagieux qui se propage à travers l’Europe ?

On l'avait annoncé en juin dernier à Berlin, mais cela fait la une des journaux cet automne : le variant…

2 minutes ago

Un mort et six blessés dans un attentat à la bombe

Une personne a été tuée jeudi dans un attentat à la bombe artisanale sur un marché de Bamenda, la plus…

3 minutes ago

Politique. Laurent Wauquiez refuse Bercy et ne rejoindra pas le gouvernement

Le président du groupe de la Droite républicaine (LR) à l'Assemblée nationale et chef de file de LR, Laurent Wauquiez,…

4 minutes ago

Italie : l’avion disparu a été retrouvé, les trois Français à bord sont décédés

Les secours alpins toscans ont annoncé avoir retrouvé l'avion disparu depuis mardi dans le centre-nord de l'Italie et ses trois…

7 minutes ago

« Je me sens humiliée » : Gisèle Pelicot indignée par les allégations de complicité au procès des viols collectifs en France

Au tribunal d'Avignon, Gisèle Pelicot a de nouveau dénoncé mardi les viols qu'elle a subis de la part de dizaines…

8 minutes ago