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les capitaines d’équipe seront les seuls à pouvoir s’adresser à l’arbitre

L’UEFA l’a annoncé mardi, seuls les capitaines d’équipe auront le droit de s’adresser à l’arbitre lors des matches de l’Euro 2024.

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Les joueurs de l'Olympique Lyonnais, réunis autour de l'arbitre Stéphanie Frappart le 2 avril 2024. (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Les hommes et les femmes en noir, mais surtout les hommes car il y a encore peu de femmes dans la profession, seulement 1 000 pour 20 000 hommes, s’apprêtent à vivre une révolution. Comme l’a annoncé mardi 14 mai l’UEFA, à partir de l’Euro 2024 qui se déroulera cet été en Allemagne, seuls les capitaines d’équipe seront autorisés à venir s’entretenir avec les arbitres.

C’est à eux, et à eux seuls, qu’ils devront expliquer leurs décisions. Les rassemblements véhéments de joueurs ne maîtrisant pas leurs émotions seront donc terminés. L’objectif est que les arbitres expliquent mieux leurs décisions, car il est parfois difficile d’expliquer entre 200 et 250 décisions par match quand 22 joueurs l’entourent, et faire pression sur un arbitre pour le faire changer d’avis. Les joueurs insultent, menacent, bousculent et parfois lynchent les arbitres, si bien qu’une main devient un pied, un pied trébuché une chute, ou un coude une caresse.

Lorsque le football est apparu au milieu du XIXe siècle, les arbitres n’existaient pas. Les joueurs, censés être fair-play, arbitraient eux-mêmes leurs matchs. Mais comme l’hypothèse du fair-play s’est finalement révélée bien incertaine, les premiers maîtres des lois du jeu ont rapidement émergé.

La brutalité de ceux qui les contestent était déjà rapportée dans des articles des années 1930, lorsque, en guise de sifflet pour signaler les décisions, les arbitres agitaient un mouchoir blanc. Il a cependant fallu attendre 2006 pour qu’une loi en fasse des représentants officiels de l’autorité publique, ce qui peut s’avérer coûteux : jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. .

Reste à voir ce que les nouvelles règles de l’UEFA vont changer. Certains regretteront sans doute la contestation bruyante car elle a toujours semblé faire partie du jeu, et la joie singulière qui naît parfois du spectacle de la contestation et de la révolte. Mais il est sans doute plus sage de supprimer toutes ces voix qui tentent, par la pression, d’empêcher les arbitres de décider par eux-mêmes, c’est-à-dire de nuire, s’il existe, au libre arbitre.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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