Lors du débat pour les élections européennes organisé par BFMTV et RMC, les têtes de liste sont revenues sur cette décision très controversée.
Ventes de les nouvelles voitures thermiques seront interdites à partir de 2035 en Europe. Cette décision, qui doit permettre d’intensifier la transition écologique, est un point de divergence important entre les têtes de liste pour les élections européennes.
Lors du débat pour les élections européennes organisé ce lundi 27 mai par BFMTV et RMC, Valérie Hayerle candidat de la Renaissance a défendu le « développement de l’électricité » et veut « atteindre cet objectif » notamment grâce à « la réindustrialisation de la France ».
Selon elle, le changement climatique n’est « pas un mirage », citant les récentes catastrophes naturelles survenues en France. Elle rappelle également qu’en 2035 « il y aura encore un marché de l’occasion pour les voitures essence et diesel ».
Mais pour Marion Maréchal (Reconquête), il s’agit d’une décision « hypocrite » qui va « saboter un secteur industriel ».
« On va menacer près de 100 000 emplois en France, c’est une destruction économique et sociale », dénonce-t-elle.
« Nous allons produire une voiture qui, avant même de rouler, produira deux à trois fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que la production de voitures à moteur thermique », a-t-elle poursuivi, évoquant notamment l’énergie nécessaire pour obtenir certains composants nécessaires. comme le cobalt.
« La solution la plus écologique, c’est de produire d’abord en Europe et de produire en France », estime-t-elle.
François-Xavier Bellamy, la tête de liste LR est sur la même ligne. Il estime qu’interdire la vente de voitures thermiques en 2035 est « le plus beau cadeau que l’on puisse faire à Xi Jinping » (le président chinois, NDLR).
« Nous allons condamner les Français à vivre à Cuba, en gardant pour toujours leurs voitures d’occasion car ils ne pourront pas acheter de voitures neuves », a estimé François-Xavier Bellamy.
Marie Toussaint, tête de liste écologiste, est logiquement pour cette mesure même si la « dépendance minière » pose question. Elle a défendu le programme de son parti qui veut « civiliser l’économie par la mise en œuvre de normes environnementales ».
De son côté, la tête de liste du Parti communiste Léon Deffontaines appelle à « s’éloigner de tout dogmatisme » mais estime « que nous ne sommes pas prêts » pour la fin des voitures thermiques en 2035.
« Les Français n’auront pas les moyens d’acheter une nouvelle voiture électrique » à cette date, estime-t-il, appelant à « une clause de révision ».
Jordan Bardella (RN) estime que cette mesure « inquiète de nombreux Français. Le coût de réparation des véhicules électriques est 30 % plus cher que celui des véhicules thermiques. Cela pose un problème de pouvoir d’achat et d’organisation de la filière. Cette mesure a été décidée sans aucune mesure d’impact. .
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