Les joueurs nantais et leur encadrement ne savaient pas du tout à quoi s’attendre en termes d’affluence lorsque la décision de se produire à la Beaujoire (35 000 places) a été prise pour l’affiche face au PSG (4e journée de Premier League), ce samedi soir (9 pm), et ils auront sans doute des frissons. Environ 14 000 personnes sont attendues pour voir les promus en D1 tenter de titiller les Parisiennes et ce sera tout simplement la plus forte affluence en D1 féminine hors confrontations OL-PSG.
« En tant que diplômés, nous ne pensions pas que cela réagirait comme ça, nous sommes super heureux, disons-nous en interne. Il y a un public ici et dans un grand territoire autour de Nantes prêt au football féminin. Et pour les joueurs de la région, il y a aussi un côté rêve éveillé. »
Comme pour l’aventure Youth League la saison dernière, le club a fait un effort particulier car il faut apporter un soutien à l’événement en termes d’accueil et de sécurité, évidemment démultiplié par rapport aux habitudes à Marcel-Saupin (1 700 places). Il y avait une volonté de rendre l’affiche attractive, les billets ont été mis en vente à 5 € et ils étaient gratuits pour les abonnés Ligue 1 (14 000), mais il y aura plus de nouveaux spectateurs que d’habitude et beaucoup de jeunes spectateurs avec des clubs amateurs invités.
Promu en D1 la saison dernière
Pour cette célébration du football féminin nantais, Waldemar Kita sera présent. C’est en 2012 que le propriétaire du FCN lance la section féminine qui est dirigée par son fils et directeur général adjoint Franck, qui s’appuie sur le coordinateur sportif Philippe Mao et le secrétaire général Loïc Morin pour développer ce FCN féminin, dont le budget est 2,2 millions d’euros.
Nantes a commencé par ouvrir une école de football, et une fois constituée, l’équipe première est arrivée en D2 en 2019. En 2022, les Nantaises avaient raté d’un point la montée directe en D1. Un an plus tard, ils sont relégués en D3 sur une saison à six descentes ayant perdu leur entraîneur en fin de parcours. Oswaldo Vizcarrondo avait en effet été appelé pour l’opération de maintien des garçons avec Pierre Aristouy, à la place d’Antoine Kombouaré.
Mais finalement, en juillet 2023, ils sont repêchés en D2 en raison de la faillite de Soyaux, avec un recrutement plus dimensionné pour la D3. Aussi, la saison dernière, ils n’aspiraient pas forcément à grimper. Mais l’entraîneur Nicolas Chabot (30 ans dont dix au club) a su créer une dynamique et ils ont pris l’ascenseur avec Strasbourg.
Deux victoires pour une défaite cette saison
Sur leur dynamique, ils enchaînent deux succès au Havre (1-0, 21 septembre) et à Guingamp (1-0, 5 octobre) pour un revers contre Saint-Étienne à Marcel-Saupin (0-1, 28 septembre), avec pour objectif de maintenir et stabiliser le club à un haut niveau. Et les voilà face à des Parisiennes avec un mélange de joueuses qui découvrent la Premier League, comme l’attaquante Naomi Vagre, formée au PSG, qui ont déjà joué à ce niveau, comme la défenseure Julie Pasquereau (ex-Reims), et de joueuses locale ou étrangère, comme la gardienne canadienne Emily Burns.
Jeudi matin, ils se sont entraînés à la Beaujoire et ils vivront un moment fort, samedi soir, dans un stade plein à craquer pour le quart de finale France-Brésil (0-1, le 3 août) des JO de Paris 2024, avec la Beaujoire. l’hymne national et les camions ambulants.