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Les Bugatti de Mullin sont en feu

LES ENCHÈRES – La vente de 114 véhicules de la collection de Peter Mullin a brisé les prévisions, atteignant 19 millions de dollars.

Les collectionneurs ne sont finalement que les gardiens des objets de leur passion, le temps d’une vie ou d’une tranche de vie. C’est ainsi que les héritiers de Peter Mullin, décédé en septembre 2023, ont déjà vendu une partie de sa collection aux enchères. Cette vente orchestrée par Gooding & Company, dans le cadre du Mullin Museum d’Oxnard, a été un événement pour la communauté des collectionneurs. Certes, la famille n’avait pas (encore) confié les pièces phares de cette collection réputée pour être l’une des plus belles en matière de carrosserie française de l’entre-deux-guerres, mais la vente a réalisé un chiffre d’affaires nettement supérieur aux prévisions. Les 114 lots du catalogue ont récolté plus de 19 millions de dollars. Le catalogue comprenait quelques curiosités françaises. Après avoir réuni quelques Bugatti de premier ordre, dont une 57 SC Atlantic qu’il partageait avec Robson Walton, le président de la chaîne de supermarchés Wal-Mart, et des fleurons de la carrosserie française des années 1920-1940, Peter Mullin se passionne pour les Citroën. La vente a été l’occasion de découvrir qu’il possédait une Ami 6 berline (16 800 $) et break (24 640 $), une Dyane de 1978 (vendue 12 320 $) mais aussi un fourgon couvert Peugeot 403 de 1959 dans un état remarquable (17 920 euros). .

La Bugatti 57 C Spécial Cabriolet Aravis de 1938.
Gooding

Le catalogue présentait également certains véhicules jamais restaurés dans les réserves de la famille Schlumpf. C’est ainsi qu’une Bugatti Type 40 carrossée en frein de tir en 1927 s’est vendue 445 000 $, soit plus de quatre fois l’estimation initiale. Mais le record des ventes revient à la Bugatti Type 57 C Aravis carrossée en cabriolet par Gangloff en 1938. Réputée pour être l’un des deux exemplaires de ce type à être équipé d’un moteur à compresseur, cette décapotable fut vendue neuve au pilote Maurice Trintignant qui l’engagea au Grand Prix de Comminges en 1939. Il fit plus que doubler son estimation puisque la maison Gooding & Company la vendit pour 6 605 000 dollars avec frais. On notera également les 511 000 dollars réalisés par une Bugatti 57 Ventoux dans son jus provenant également des réserves Schlumpf.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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