« Les BRICS ont déjà une monnaie commune » : la révélation choquante de Jim Rickards

Face à l’intensification des tensions économiques mondiales, le rôle central du dollar dans le commerce international est de plus en plus remis en question. Au cœur de ce bouleversement, les nations du bloc BRICS cherchent à s’affranchir de cette dépendance à travers l’exploration de solutions alternatives. Selon l’économiste Jim Rickards, ces pays disposent déjà d’une monnaie commune non officielle : l’or. Cette approche discrète mais stratégique leur permet de contourner les pressions financières exercées par les États-Unis, notamment à travers des sanctions économiques. Alors que les États-Unis intensifient l’utilisation du dollar comme arme géopolitique, les BRICS opposent une résistance qui pourrait redéfinir les règles du commerce à l’échelle mondiale. Cette stratégie soulève des questions sur l’équilibre futur du système monétaire international.

BRICS, entre pression économique et innovation monétaire

Jim Rickards, économiste et auteur renommé, affirme que les BRICS n’ont pas besoin de créer une monnaie unique pour faciliter les échanges. À ses yeux, l’or remplit déjà ce rôle, car le métal précieux fait office de monnaie commune non officielle au sein du bloc. Cette déclaration a été faite lors d’une interview diffusée sur Bannon’s War Room le 3 décembre 2024, chaîne hébergée sur la plateforme Rumble.

L’utilisation de l’or par les BRICS s’inscrit dans un contexte de pression croissante exercée par les sanctions économiques américaines. En effet, les États-Unis utilisent le dollar comme outil d’influence politique, ce qui a poussé des pays comme la Russie à mettre en place des mécanismes alternatifs pour maintenir leurs relations commerciales. Ces mesures comprennent des transactions bilatérales en monnaies nationales, comme le yuan ou le rouble, périodiquement équilibrées par des paiements en or. Selon Rickards, cette stratégie offre une solution efficace et pragmatique, permettant aux BRICS de s’affranchir des institutions dominées par le dollar, comme le système SWIFT.

Ce modèle n’est pas seulement une alternative fonctionnelle, il représente aussi un défi stratégique pour les États-Unis. Rickards va jusqu’à conseiller au Trésor américain de renforcer ses propres réserves d’or afin de contrer cette dynamique : « Si j’étais au Trésor américain, je commencerais à acheter de l’or pour rendre leur travail plus difficile », déclare Rickards. il. Ce constat met en lumière la manière dont l’approche des BRICS pourrait modifier les équilibres géopolitiques et financiers à long terme.

L’or, un levier stratégique face à la domination du dollar

Jim Rickards va plus loin et qualifie même les sanctions économiques américaines d’« acte de guerre ». Selon lui, ces mesures coercitives ont un impact profond, obligeant les BRICS à intensifier leur collaboration économique et à réduire leur dépendance au dollar. Il précise que ces pays ne veulent pas nécessairement abandonner la monnaie américaine, mais y sont contraints par ce qu’il appelle sa « militarisation » à travers des sanctions et des restrictions financières. Ce contexte a poussé les membres des BRICS à consolider leurs mécanismes alternatifs, notamment l’utilisation de l’or, qu’ils considèrent comme une réserve de valeur intemporelle et fiable, à l’abri des fluctuations géopolitiques.

L’importance stratégique de l’or dans cette configuration ne peut être sous-estimée. Historiquement utilisé comme stabilisateur monétaire, l’or pourrait retrouver une place centrale dans la balance financière mondiale si cette tendance se poursuit. Rickards prévoit que cette approche pourrait profondément restructurer le commerce international, en favorisant les accords bilatéraux et les règlements sur actifs corporels, loin des systèmes dominés par le dollar. Cette initiative pourrait également inciter d’autres blocs économiques à explorer des solutions similaires, ce qui amplifierait ainsi la pression sur l’hégémonie du dollar. Pour les États-Unis, cette évolution constitue un défi majeur et illustre les limites d’une politique basée sur les sanctions qui laisse présager des risques de dépendance excessive à l’égard de leur monnaie dans le commerce mondial.

La stratégie adoptée par les BRICS incarne une opposition importante à la domination monétaire exercée par les États-Unis. Grâce à l’or, ces nations démontrent qu’il existe une alternative pragmatique et crédible pour contourner les restrictions imposées par les sanctions économiques américaines. Ce choix stratégique va au-delà de la réponse aux défis immédiats. Il s’inscrit dans une vision à long terme dont l’objectif est de redéfinir les fondements du commerce international. Cette dynamique suscite un intérêt croissant à l’échelle mondiale. Si cette approche devait se généraliser, elle pourrait conduire à une reconfiguration des alliances économiques et des systèmes monétaires.

Luc José A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d’une certification de consultant blockchain délivrée par Alyra, j’ai rejoint l’aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l’économie, j’ai pris l’engagement de sensibiliser et d’informer le grand public. public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu’elle offre. Je m’efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l’actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en cours.

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