Les Bourses mondiales attendent et voient les résultats du mastodonte Nvidia
Paris (awp/afp) – Les Bourses mondiales sont globalement en légère hausse mercredi, quelques heures avant la publication des résultats du champion américain des puces électroniques Nvidia, première capitalisation mondiale.
En Europe vers 12h20 GMT, Paris prenait 0,12%, Francfort 0,24%, Milan 0,15% et Zurich 0,46%. Londres a perdu 0,10%.
Les contrats avant commercialisation à Wall Street étaient en légère hausse, avec un gain de 0,20% pour le Dow Jones, de 0,23% pour le Nasdaq et de 0,16% pour le S&P 500.
« L’un des jours les plus attendus de la saison des résultats, sinon le plus attendu, est enfin arrivé », note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.
Le champion américain des semi-conducteurs Nvidia présente ses résultats du troisième trimestre en fin de journée, après la clôture de Wall Street.
Le groupe est devenu début novembre la première capitalisation mondiale, après avoir dépassé Apple, affichant une capitalisation boursière d’environ 3 480 milliards de dollars, devant les 3 400 milliards de dollars de la firme à la pomme.
C’est bien plus que le poids total de certains indices, comme le CAC 40 français ou le Dax allemand.
« Nvidia a l’opportunité de consolider sa position dominante ou de déclencher une réévaluation du marché qui pourrait se répercuter sur le secteur technologique et au-delà », selon Stephen Innes de SPI Asset Management.
« Au vu des attentes très élevées, on peut se demander si l’entreprise peut encore surprendre », prévient Christopher Dembik, spécialiste en investissement chez Pictet AM.
« À court terme, il est possible que nous assistions à une réaction négative du marché. Ce sera un bon prétexte pour prendre des bénéfices», ajoute-t-il.
Les investisseurs seront à l’affût de toute information concernant la nouvelle puce Blackwell, « la plus puissante au monde » selon Nvidia, qui promet une commercialisation d’ici la fin de l’année.
Il souffrirait de problèmes de surchauffe, selon de récentes informations émanant de médias américains.
Côté européen, le discours de Christine Lagarde vers 13H00 GMT pour ouvrir la conférence annuelle de la Banque centrale européenne (BCE) sur « la stabilité financière et la politique macroprudentielle » à Francfort sera suivi de près.
L’institution devrait prendre le cap sur ses futures baisses de taux, alors que la croissance reste atone dans la zone euro et que l’écart économique menace de se creuser avec les Etats-Unis après l’élection de Donald Trump.
Le marché obligataire se détend après avoir connu la veille une forte demande en raison des tensions en Ukraine. Vers 12H20 GMT, l’obligation de référence allemande à dix ans atteignait 2,37%, contre 2,33% la veille à la clôture. Son équivalent américain s’élève à 4,43%, contre 4,39%.
Sage s’envole
L’éditeur britannique de logiciels d’entreprise Sage s’envolait de 18,99% à la Bourse de Londres mercredi vers 12H20 GMT après avoir annoncé une hausse de plus de 50% de son bénéfice net annuel et un programme de rachat d’actions.
La FDJ chute
La Française des Jeux (FDJ) perd 4,83% vers 12h20 GMT à la Bourse de Paris après que Crédit Agricole Assurances (CAA) a annoncé mercredi la cession, via sa filiale Predica, de quelque 4 millions d’actions, soit 2,2% du capital. le capital de cette société, au prix de 36,60 euros par action.
Bitcoin toujours au top
Le Bitcoin reste à des niveaux élevés après sa hausse ces dernières semaines à la suite de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis.
La star des cryptomonnaies a dépassé pour la première fois le niveau des 94.000 dollars dans la nuit de mardi à mercredi, et a repris son souffle autour des 93.641 dollars vers 12h20 GMT.
Du côté des changes, le billet vert gagne 0,39% face à la monnaie unique européenne, à 1,0554 dollar pour un euro.
Les prix du pétrole grimpent également, sur fond d’escalade en Ukraine et de tensions entre l’Occident et l’Iran à propos du programme nucléaire de Téhéran.
Vers 12h20 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,34% à 73,56 dollars, et celui du West Texas Intermediate (WTI) américain de 0,59% à 69,80 dollars.
afp/al