les bornes de vidange de pièces, un plus pour le pouvoir d’achat
Il n’y a pas de petites économies. C’est en quelque sorte le message commercial que diffuse Coinstar. L’entreprise installe des bornes, baptisées Eurocycler, à l’entrée des magasins, principalement de grandes enseignes alimentaires qui, contre de la petite monnaie, proposent des bons d’achat au sein du magasin qui les héberge, valables dans tous les rayons.
Objectif…
Il n’y a pas de petites économies. C’est en quelque sorte le message commercial que diffuse Coinstar. L’entreprise installe des bornes, baptisées Eurocycler, à l’entrée des magasins, principalement de grandes enseignes alimentaires qui, contre de la petite monnaie, proposent des bons d’achat au sein du magasin qui les héberge, valables dans tous les rayons.
Objectif : « Réveiller l’argent endormi », promet-elle. Nous avons tous des pièces de monnaie qui traînent au fond d’un vide-poches, sous un canapé ou encore dans notre voiture. Un pouvoir d’achat oublié et bien souvent sous-estimé. » Les bornes « permettent de se débarrasser d’innombrables pièces rouges et jaunes oubliées. »
11 en Lot-et-Garonne
L’entreprise a déjà installé 121 bornes en Nouvelle-Aquitaine, dont 11 dans le Lot-et-Garonne (1). Ceux installés dans notre département sont loués par les magasins pour 250 euros par mois. Le dernier en date a été installé à la Foir’Fouille, avenue de Bigorre, à Boé.
« Les ménages se privent de 20 à 40 euros par an »
L’intérêt pour la marque hébergeuse est de générer du trafic, explique Patrick de Beacque, directeur général national de Coinstar. «Quand on a chez soi des pièces dont on veut se débarrasser, il n’y a pas de meilleure solution que nos bornes», défend-il. La banque va vous demander de les enrouler et de les trier, donc vous ne le faites pas. Le ticket moyen chez nous est de 250 pièces, soit environ 19 euros, soit un kilo de pièces. Personne ne fait ses courses avec un kilo de pièces. »
Pouvoir d’achat ou incitation à consommer ?
Si Coinstar se targue de « restaurer le pouvoir d’achat » à l’heure de l’inflation, la démarche n’est-elle pas pour autant une incitation à la consommation ? Non, selon Patrick de Beacque, qui y voit une aide pour l’économie : « Cet argent a été mis de côté, et n’a même pas été utilisé », dit-il. Il s’agit d’une masse monétaire dormante, thésaurisée inconsciemment et par défaut. Je pense que tous les ménages en ont et se privent de 20 à 40 euros par an de dépenses utiles à l’économie ; ce n’est pas de la surconsommation. »
Chiffres nationaux
46 millions d’euros ont été déposés dans les terminaux de l’entreprise en 2023, soit « plus de 600 millions de pièces », indique Patrick de Beacque. « C’est vertueux, cela évite à l’État de frapper à nouveau des pièces de monnaie. »
Le concept semble en tout cas faire son chemin : à l’échelle régionale, 3 017 000 euros ont été déposés et transformés en bons en 2023 ; 312 000 au niveau départemental. Cette année, 49 000 euros ont été déposés au premier trimestre. La tendance s’accentue néanmoins depuis, assure le directeur général, qui évoque « une augmentation de 4 % » des dépôts dans le département. Et de préciser : « On pourrait penser qu’avec les moyens de paiement sans contact, il y aurait moins d’argent en circulation. Nous sommes en constante augmentation depuis 2020. Il y a donc de plus en plus de pans qui dorment, c’est le paradoxe. »
(1) Informations via coinstar.fr ; « localiser un terminal ».