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Les bombardements continuent à Gaza ; l’UE sanctionne les entreprises accusées de financer le Hamas

Un Palestinien traverse une rue tandis que de la fumée s'élève en arrière-plan d'une zone ciblée par les bombardements israéliens, dans le district de Chadjaya de la ville de Gaza, le 28 juin 2024.

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Douze personnes et trois organisations sanctionnées

L’Union européenne (UE) a annoncé vendredi 28 juin avoir pris des sanctions contre six personnes et trois entreprises accusées de financer le mouvement islamiste Hamas et le Jihad islamique palestinien (JIP), ou d’avoir « a facilité leurs actions violentes »Ces sanctions visent trois sociétés décrites comme « des sociétés écrans destinées à faciliter les flux financiers » et les investissements du Hamas, contrôlés par un homme d’affaires établi au Soudan, déjà sanctionnés par l’UE, précise le Conseil européen dans un communiqué. Est également sanctionné Ahmed Sharif Abdallah Odeh, accusé de diriger les activités d’investissements étrangers du Hamas.

Douze personnes et trois organisations font désormais l’objet de sanctions de la part de l’UE depuis l’attaque lancée le 7 octobre par le Hamas contre Israël. Ces sanctions prévoient un gel des avoirs et une interdiction d’entrée dans l’UE pour les personnes concernées.

En janvier, l’UE avait déjà annoncé des sanctions contre le Hamas et le JIP, visant notamment le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinouar, considéré comme l’architecte de l’attaque du 7 octobre. Cette attaque inédite du mouvement islamiste contre Israël s’est soldée par la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) basé sur des données officielles israéliennes. Lors de l’attaque, 251 personnes ont été enlevées, dont 116 sont toujours détenues à Gaza, dont 42 sont mortes, selon l’armée.

Pas de répit dans la guerre à Gaza

Appuyés par l’aviation, des soldats israéliens ont mené vendredi des opérations contre le Hamas dans la ville de Gaza, poussant des dizaines de milliers de personnes à fuir, au neuvième mois d’une guerre qui fait craindre un embrasement régional.

Dans l’est de la ville de Gaza (nord), l’armée a annoncé une opération à Chadjaya en raison de la « présence de terroristes et (de)infrastructures terroristes ». Des militaires y sont entrés et des avions militaires ont été pris pour cible « Des dizaines de sites terroristes du Hamas ». Des colonnes de fumée s’élevaient au-dessus de Chadjaya à la suite de bombardements aériens et de bombardements, selon un correspondant de l’AFP. L’opération a débuté jeudi par des tirs d’artillerie et d’hélicoptères ainsi que par des affrontements entre soldats et combattants. Défense civile et témoins rapportés « beaucoup de morts ».

Dans un communiqué, les Brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont indiqué vendredi qu’elles étaient « engagés dans des affrontements intenses » avec des soldats israéliens à Chadjaya, affirmant qu’il y avait « morts et blessés » côté israélien et qu’un hélicoptère était venu les évacuer.

Les frappes israéliennes ont ciblé d’autres zones du nord de Gaza, « éliminer des dizaines de terroristes cachés dans les écoles de l’UNRWA »l’agence des Nations Unies (ONU) pour les réfugiés palestiniens, a rapporté l’armée.

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Dans le centre de la bande de Gaza, des sources médicales ont fait état de trois morts, dont une fillette, à Deir Al-Balah, et des tirs d’artillerie ont été entendus à Nousseirat. Dans le sud, des tirs d’artillerie ont visé Khan Younes et Rafah. Muhammad Al-Mughair, un responsable de la défense civile, a déclaré à l’AFP que les forces israéliennes avançaient dans l’ouest de Rafah et visaient le siège de son agence. Il a ajouté que des membres de la défense civile ont été blessés.

L’armée israélienne a annoncé la mort d’un soldat de 19 ans dans le sud de l’enclave, portant à 314 le nombre de soldats morts depuis le début de l’offensive terrestre dans le territoire palestinien le 27 octobre.

Echanges de tirs à la frontière israélo-libanaise

Au lendemain de l’attaque du 7 octobre, le Hezbollah a ouvert un front avec Israël pour soutenir le Hamas ; depuis, les échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise sont quasi quotidiens et parfois très intenses. Les attaques du Hezbollah contre les positions israéliennes et celles de l’armée israélienne contre des cibles au Liban se sont poursuivies vendredi, le mouvement libanais faisant état de la mort de quatre combattants. Les craintes d’une extension de ce conflit au Liban se sont accrues ces dernières semaines.

37 765 personnes tuées à Gaza

En près de neuf mois de guerre, au moins 37 765 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans la bande de Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement local dirigé par le Hamas. « Des dizaines de milliers de civils » Ils ont fui la zone, a indiqué la défense civile, après un appel de l’armée à évacuer et alors qu’aucun endroit n’est sûr dans la bande de Gaza, selon l’ONU.

Le quai d’aide humanitaire américain à Gaza à nouveau remorqué

Le quai temporaire américain – destiné à décharger l’aide humanitaire pour la bande de Gaza assiégée – a été de nouveau retiré en raison de la houle et remorqué jusqu’à un port israélien, a rapporté vendredi le Pentagone. C’est la troisième fois depuis son installation mi-mai que le quai est détaché du rivage en raison des conditions météorologiques. Premier soutien d’Israël, Washington a installé ce quai compte tenu des sévères restrictions imposées par Israël à l’acheminement terrestre de l’aide vers le territoire palestinien. Selon le Pentagone, depuis le 17 mai, il a permis l’acheminement de plus de 8.831 tonnes d’aide humanitaire vers la côte.

À Gaza, les habitants vivent près d’énormes tas de déchets, selon l’UNRWA

A Gaza, les habitants vivent dans des ruines d’immeubles ou dans des tentes autour d’un gigantesque tas d’ordures, a dénoncé vendredi Louise Wateridge, chargée de mission de l’UNRWA. Elle l’a décrit comme « catastrophique » Conditions de vie dans la bande de Gaza. « C’est vraiment insupportable »dit M.moi Wateridge à la presse à Genève, par liaison vidéo depuis le centre de la bande de Gaza.

De retour à Khan Younis mercredi après quatre semaines hors du territoire palestinien, elle a déclaré que la situation s’était améliorée. « considérablement détérioré ». M.moi Wateridge a expliqué que les difficultés rencontrées pour transporter et distribuer en toute sécurité du carburant à Gaza avaient un impact sur la capacité à acheminer l’aide humanitaire. « Sans carburant, l’aide humanitaire s’arrête vraiment »elle a ajouté.

Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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