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les Bleus butent sur la Pologne et terminent deuxièmes derrière l’Autriche

Avec la « qualification » en main depuis la veille, la France pouvait croire que le plus dur était fait. Mais sa prestation ratée face à la Pologne lui a montré qu’elle avait encore beaucoup de travail si elle veut rêver d’un destin de championne d’Europe. A Dortmund, elle n’a rempli aucun de ses objectifs. Car elle n’a ni changé de braquet ni réussi à terminer première de son groupe alors même que le scénario lui a été favorable tout au long de la soirée.

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Face au manque récurrent d’efficacité offensive, Didier Deschamps a fait un choix fort en quittant le onze Griezmann pour installer un trio Rabiot-Tchouaméni-Kanté au milieu de terrain. Et ainsi soulager un peu plus ses attaquants, menés par le revenant Mbappé, du travail défensif. Mais cela n’a eu que peu d’influence sur la qualité du jeu.

Sans métronome, la France battait le temps hors du temps. Son jeu sans mouvement, trop stéréotypé, avec peu de solutions pour le porteur du ballon, illustrait sa difficulté à produire un impact collectif face à un adversaire en retrait mais qui incarnait une réelle menace en transition.

Kanté trop responsable

Avec un Kanté trop responsable de la création, ce qui n’est pas son rôle comme en témoigne son déchet conséquent, un Rabiot beaucoup plus soft et un Tchouaméni loin d’avoir son influence habituelle, les vice-champions du monde manquaient d’assise. Et il y avait un peu de chaleur dans la fournaise du Westfalenstadion (15e34e).

L’autre problème venait donc d’une animation offensive encore une fois anémique. Les Tricolores peuvent répéter qu’ils ont eu plein d’occasions. C’est vrai mais ça leur va bien. Le jeu combiné reste à défaut et il y a un manque de spontanéité dans le dernier geste. Quant à la présence dans la surface, avec un rezonage constant de Mbappé, qui peut être gênant quand vos ailiers, Dembélé et Barcola, titularisés à la place de Thuram, multiplient les excès…

Dès qu’elle a mis un peu de vitesse et de finesse dans ses séquences, la France a trouvé comme par magie la solution dans le trafic polonais. Mais on ne sait pas vraiment si c’est le gardien Skorupski qui s’est montré particulièrement inspiré ou les attaquants trop maladroits (19e).e42e44e). Une nouvelle manifestation des maux bleus qu’un penalty obtenu par Dembélé et transformé par le capitaine Mbappé n’a pas masqué (1-0, 56e).e).

Les changements opérés par Deschamps – l’entraîneur avait déjà recentré ses troupes à la pause – à l’heure de jeu n’ont pas permis une meilleure utilisation du ballon. Les opportunités ont continué à s’accumuler sans plus de réalisme. Et le scénario redouté a fini par se dessiner avec un penalty évitable concédé par Upamecano et transformé par Lewandowski (1-1, 79e).e), à sa deuxième tentative.

Giroud et Griezmann (87e) a tenté de réécrire l’histoire, mais la morale, car il y en a une, est restée la même : cette équipe de France a trop raté pour mériter mieux qu’un match nul en forme de camouflet. En passant à la partie la plus compliquée du tableau, son euro prend aujourd’hui une autre tournure. Mais « une nouvelle compétition » commence selon Deschamps.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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