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Les Bleus arrachent la victoire sur un but – Libération

Les champions olympiques en titre ont remporté lundi leur match contre les Allemands, après avoir été menés deux sets à zéro. Ils affronteront l’Italie en demi-finales mercredi après-midi.

« Nous n’avons pas paniqué. » Quinze minutes, pas une de plus, que les volleyeurs français ont refroidi (18-25, 26-28, 25-20, 25-21, 15-13), lundi 5 août en quarts de finale du tournoi olympique, une équipe allemande qui comptait deux sets d’avance après un peu moins d’une heure. Et Earvin Ngapeth fait montre de sagesse. « Que veux-tu que je te dise ? Nous savions que cela allait arriver. Enfin, que cela pouvait arriver, plutôt. » La sainte peur est passée chez le receveur-attaquant du Halkbank Ankara. Question de caractère car Nicolas Le Goff, lui, en frissonne encore. « Je suis épuisée. C’était super compliqué. On était quasiment mortes. Quand on est à deux sets de retard… Là, oui, j’ai vu qu’on était un peu perdues. On est allées chercher un peu de taquinerie au filet (provoquer des adversaires par des attitudes ou des paroles, ndlr) « Parce qu’il fallait changer quelque chose. On peut toujours se dire ce qu’on veut, on ne peut pas se décharger de cette pression comme ça. Et c’est là. »

Le matin même, on a pu voir la badmintonneuse chinoise He Bingjiao porter les couleurs espagnoles lors de sa finale perdue Porte de la Chapelle en hommage à Carolina Marín, qui l’avait dominée la veille avant d’abandonner en raison d’une blessure au genou. Mercredi, le match de handball Egypte-France a respiré la fraternité entre les joueurs, dont plusieurs avaient évolué en France et croisé leurs adversaires du jour, parfois dans le même club. L’après-midi, dans l’Arena Sud qui accueillait le volley, le joueur français Earvin Ngapeth avait de l’autre côté du filet son témoin György Grozer, vénérable par l’âge (39 ans) mais ô combien brutal avec le ballon. Le meilleur du sport : une complicité avec un volant ou un ballon, des liens qui durent au-delà de l’ambition personnelle et du poids du regard et des attentes extérieures. Cela n’enlève rien au jeu et aux joueurs.

Errances tricolores

Considérés comme largement battus avant le match, les Allemands n’étaient pas venus s’effacer poliment. Et les Bleus ont commencé mal. Mauvais équilibre entre le service – où les Allemands étaient dominants – et la réception, Ngapeth attrapé trois fois par le contre adverse qui pouvait alors surveiller Jean Patry, et le premier set (18-25) s’est déroulé ainsi. Le deuxième set s’est déroulé de la même manière. Les Bleus ont voulu jouer les points rapidement – ​​coup sur coup, sans variation et en accélérant les circuits de passes. En face, Anton Brehme et ses coéquipiers s’en donnaient à cœur joie : plus c’était simple et basique, plus la taille et les bras comptaient. Et les Allemands étaient bien équipés dans ce domaine. Ngapeth symbolisait les errances tricolores, enchaînant des points exceptionnels, des smashs lourds et des dix mètres précipités. Notre voisin de table, à droite : « Seul (Trévor) Clévenot les fait naviguer. »

En effet, les Charentais sont à 10 points sur 16 à la fin du deuxième set, fer de lance de l’attaque des Bleus. Qui perdent le deuxième set 28-26. La main tendue tient toujours le bord du gouffre, mais le corps a déjà basculé. Les Bleus vont rapidement mener au score dans le troisième set et c’est deux fois profitable. En plus des points qui rentrent, les serveurs et attaquants allemands se sont agacés, tentant d’augmenter le curseur de puissance, perdant quelques balles au passage. L’occasion aussi de constater qu’ils n’ont pas de plan B.

« La lumière est venue d’un petit peu de chacun »

Le troisième set est tombé côté français (25-20) et c’est dans le quatrième, également remporté (25-20) par les Bleus, que les Allemands ont commencé à subir la diablerie tricolore, un bras qui traîne, une attaque hyper risquée d’Antoine Brizard à mi-court, une passe inversée. Les Bleus étaient alors définitivement installés dans les têtes allemandes. Le tie-break allait tomber tout seul. « La lumière est venue de tout le monde, c’est difficile de vous expliquer ce que nous avons vécu, Quentin Jouffroy demande. C’est pour les remplaçants et notamment Théo (Faure) qui a changé beaucoup de choses, mais Earvin (Ngapeth) nous a fait du bien aussi. Il rate, il réussit mais dans tous les cas il essaie, il n’arrête jamais d’essayer et ça donne de la confiance, ça porte les autres. « Si une chose nous a aidé, c’est quand on s’est dit ce matin que l’Allemagne était une bonne équipe et que ça pouvait mal tourner, reprend Le Goff. Quand nous nous sommes retrouvés dans des moments difficiles, nous avions encore ce point de référence. Sans cela…» Il soupire. La demi-finale aura lieu mercredi contre la sélection italienne, elle aussi menée de deux sets par le Japon dans l’après-midi. Entre survivants.

Cammile Bussière

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