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Les basketteurs français renversent la Belgique et s’offrent une finale de rêve face aux Etats-Unis – Libération

Manquant totalement de justesse, les Bleues ont profité de la maladresse de l’adversaire balle en main pour renverser la tendance dans une demi-finale haletante vendredi et rejoindre les Etats-Unis en finale, comme leurs homologues masculins. Rendez-vous dimanche, toujours à Bercy, à 15h30

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Les basketteuses voulaient imiter les garçons. Se créer une place suprême en finale pour tenter de faire trembler les invincibles Américaines. Elles y sont parvenues, au terme d’un thriller qui n’avait pas grand-chose à voir avec le film masculin de la veille. Celle-ci, les Françaises l’ont glanée on ne sait où, tant elles étaient terriblement maladroites (30%), normalement rédhibitoires à ce stade. Leur canonnière vedette, Marine Johannès, passait une mauvaise soirée. Une bizarrerie qui s’explique ailleurs. Paradoxalement, la France s’est imposée grâce à son tir aux lancers francs diabolique (28 points, à 88%). Par le nombre de ballons volés (14 contre 4), aussi, fournissant d’autres munitions offensives.

Tout au long de ce France-Belgique, nouveau hit du basket féminin, rivalité naissante entre deux équipes au sommet de l’échiquier européen, il n’y avait rien de vraiment rationnel. Une demi-finale olympique en forme de valse décousue à trois temps, où chaque équipe avait son moment. Pour les Bleues, c’est souvent la même chose : ce laps de temps entre les deux premiers quarts-temps, pendant lequel les Françaises mettent le pied sur l’accélérateur et creusent un écart. Menées 17-10, elles enchaînent un 19-1 dévastateur. Les mains actives des attaquantes bleues leur permettent de récupérer un nombre incalculable de ballons belges. Le problème, c’est qu’au passage, elles ont connu une mauvaise série du même acabit : un 22-0 encaissé cette fois entre le deuxième et le troisième quart-temps. Au basket, on appelle ça deux énormes « runs », ces séries de points marqués d’affilée.

Tempo trop lent

Petit à petit, les Françaises ont permis aux Belges de revenir toutes seules dans le match. Des paniers presque évidents de Marine Johannès ou Leïla Lacan lâchés en cours de route, un ballon volé par-ci, une joueuse zappée en défense par-là. Et avant la pause, les « Belgian Cats » avaient déjà repris les rênes du jeu, avec cinq longueurs d’avance.

Dans les cordes, les Belges ont profité du manque d’inspiration offensive des Françaises. Sur une action arrêtée, la troupe d’Iliana Rupert a déambulé sur un tempo trop lent, lançant ses systèmes alors que le chronomètre des 24 secondes (le temps imparti pour tirer au panier avant la fin de la possession) n’indiquait que 10 secondes. Souvent, avec le même résultat : un ballon déséquilibré avec un joueur sur les côtés. D’où ce taux de réussite calamiteux. La circulation du ballon, moins fluide que d’habitude, n’a pas permis aux tireuses françaises d’être dans la meilleure position possible. Gabby Williams a persisté longtemps dans des initiatives isolées, et des tirs forcés. Et ratés.

Remake de 2012

Lorsque la situation s’est enfin stabilisée, il a fallu s’occuper du danger numéro 1 de l’autre côté : Emma Meesseman. La joueuse flamande, meilleure buteuse du tournoi, est le cœur du réacteur belge. Celle par qui tout passe et repasse. « Zizou du basket »a même osé dire le sélectionneur français des Belges, Rachid Meziane, autrefois dans le staff des Bleues pendant sept ans, Tokyo 2021 inclus. Une comparaison douteuse, même si le poste 4 a, comme on le craignait, fait tomber un chantier considérable. Des deux côtés du parquet.

Avec, en prime, ce tir à trois points huit secondes avant la sirène pour envoyer tout le monde en prolongation. Insuffisant toutefois pour empêcher les coéquipières d’une Gabby Williams finalement éblouissante (18 points) de rêver. Dimanche, la route s’élèvera très nettement, face aux Américaines pour un remake de la finale 2012. A l’époque, les « Braqueuses » de Céline Dumerc avaient oublié de charger leurs armes (56-90). Là, il faudra tirer juste.

Cammile Bussière

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