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Les barrages routiers commencent à être levés, le couvre-feu est prolongé

Les barrages routiers commencent à être levés, le couvre-feu est prolongé
Lors de l'opération de nettoyage des barrages installés sur la route reliant le sud de la Nouvelle-Calédonie à Nouméa, à proximité de la commune de Mont-Dore, le 12 juillet 2024.

La tension monte. Vendredi 12 juillet, les forces de l’ordre ont commencé à lever les barrages sur la route reliant le sud de la Nouvelle-Calédonie à Nouméa, tandis que le couvre-feu a été prolongé jusqu’au 22 juillet. L’opération, qui devrait durer plusieurs jours sur un tronçon de la route provinciale nou 1 (RP1), au niveau du fief indépendantiste de la tribu Saint-Louis au Mont-Dore, a débuté dans le calme, a constaté l’Agence France-Presse (AFP) sur place.

Elle a nécessité l’interruption totale de la circulation sur cet axe stratégique, afin de permettre aux engins de chantier de commencer à retirer les carcasses de voitures et autres débris qui obstruent la chaussée sur plusieurs kilomètres. Dans un communiqué publié vendredi, le Haut-Commissaire de la République Louis Le Franc a, pour sa part, annoncé la prolongation « jusqu’au 22 juillet » du couvre-feu, « de 20h à 6h du matin »et certaines « mesures interdisant la vente et le transport d’armes et la vente d’alcool »pour « poursuivre les efforts de sécurité ».

Installés au début de la mobilisation indépendantiste qui a dégénéré en émeutes le 13 mai, les barrages compliquent, quand ils ne l’empêchent pas totalement, la circulation sur cet axe routier emprunté chaque jour par des milliers de Calédoniens du sud de l’archipel se rendant à Nouméa pour travailler ou étudier.

Affrontements sporadiques et incendies

Rétablir la libre circulation dans cette partie de la Nouvelle-Calédonie est un objectif clé des forces de l’ordre, deux mois après le début des troubles. L’opération de déminage a débuté sans incident, à l’exception d’un tir isolé vers les gendarmes, a rapporté le général en charge de la gendarmerie nationale sur l’archipel, Nicolas Matthéos. Le calme qui règne toutefois dans la tribu indépendantiste de Saint-Louis est relatif : jeudi soir, le presbytère de la mission catholique, où un homme de 38 ans avait été tué la veille dans un échange de tirs avec le GIGN, a été incendié.

Si les tensions se sont nettement apaisées sur le territoire, la vie quotidienne reste rythmée par des affrontements sporadiques avec les forces de l’ordre, des actes de vandalisme et des incendies. A Nouméa, des véhicules ont été incendiés dans la nuit de jeudi à vendredi dans l’enceinte de l’hôpital psychiatrique, a annoncé la direction de l’établissement dans un communiqué. A Houaïlou (côte est), trois gendarmes ont été blessés jeudi matin alors qu’ils tentaient de rattraper un véhicule qui avait pris la fuite après les avoir percutés.

La police a également reçu jeudi de nouveaux renforts matériels, dont dix véhicules blindés de type Centaure, portant à 40 le nombre total de véhicules blindés du pays, dont 16 Centaure, où sont déployés 3.500 gendarmes, policiers et militaires.

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Le Monde avec l’AFP

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