Les banques continuent de soutenir les énergies fossiles, selon un rapport d’une ONG, qui constate cependant un désengagement progressif côté français
Les 60 banques étudiées ont totalisé 705,8 milliards de dollars sous différentes formes de soutien financier l’année dernière.
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Les géants bancaires mondiaux, Etats-Unis et Japon en tête, ont prêté ou arrangé l’an dernier plus de 700 milliards de dollars au profit des énergies fossiles, a indiqué lundi 13 mai un consortium d’ONG. parmi les banques françaises.
« Les banques doivent de toute urgence cesser de financer l’expansion pétrolière et gazière et privilégier le financement des énergies durables pour la production d’électricité »commente Lucie Pinson, fondatrice et directrice de Reclaim Finance, citée dans un communiqué.
Depuis la signature de l’accord de Paris sur le climat en 2015, qui vise à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, près de 6 896 milliards de dollars de prêts, d’émissions d’actions ou d’obligations ont été consacrés au pétrole, au gaz et au charbon. entreprises, selon la dernière édition du rapport « Banking on Climate Chaos ».
Désengagement progressif des grandes banques françaises
Dans le détail, la soixantaine de banques étudiées l’an dernier totalisaient 705,8 milliards de dollars sous différentes formes de soutien financier, soit un montant en baisse de 9,5% sur un an, à base comparable.
L’américain JPMorgan est le premier bailleur de fonds des énergies fossiles, avec près de 41 milliards de dollars l’an dernier (+5,4%), devant le japonais Mizuho et MUFG, selon les données recueillies par huit ONG, dont Rainforest Action Network, Reclaim Finance et Urgewald.
Les chiffres montrent également un désengagement progressif des grandes banques françaises depuis 2020. En 2023, « une des évolutions notables est la réduction des financements des banques françaises à ces entreprises »note Reclaim Finance, plutôt habitué à distribuer des mauvais points.
La part des six grandes banques françaises (BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE pour l’essentiel, Crédit Mutuel et La Banque Postale pour une infime partie) était d’environ 40 milliards de dollars l’an dernier, selon l’étude, soit environ 10 milliards de moins qu’en 2022 et 5,6% du total.