La moitié des emprunteurs qui contractent un crédit immobilier pour leur résidence principale achètent pour la première fois, selon la Banque de France – ils sont donc des « primo-accédants ». Une étape importante pour eux mais aussi pour leur banque, les établissements étant particulièrement recherchés par cette catégorie d’acheteurs souvent jeunes. « C’est l’opportunité de fidéliser ses clients à un moment clé de leur vie »souligne Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.
Le primo-accédant est souvent en début de carrière, avec des perspectives d’augmentation de ses revenus. « La banque pourra alors leur proposer des produits d’épargne, un crédit auto, etc. », poursuit Ludovic Huzieux, co-fondateur d’Artémis Courtage. Autant de façons de rentabiliser la relation et de renouveler votre portefeuille clients.
Les prêteurs accordent donc souvent des conditions particulières aux primo-accédants. « Les jeunes ont été les plus touchés par la hausse des taux hypothécaires au cours des deux dernières années, ce qui a considérablement réduit leur capacité d’emprunt », rappelle Yoanne Bobe, responsable de l’offre de crédit à La Banque Postale. A l’inverse, les emprunteurs qui possèdent déjà et revendent leur logement pour acheter plus grand ont généralement généré une plus-value importante, qui augmente mécaniquement leur pouvoir d’achat immobilier.
» La Banque postale ne réserve pas ses conditions les plus avantageuses aux emprunteurs aux revenus élevés, les jeunes aux revenus intermédiaires en bénéficient également.», poursuit Yoanne Bobé. Dans cet établissement, les moins de 35 ans bénéficient d’une réduction de 0,10 point sur le tarif et d’une réduction des frais de dossier − ils s’élèvent à 0,80 % et au maximum à 1 000 euros au lieu de 1 % et de 2 000 euros maximum. L’offre est basée sur l’âge et non sur le critère du premier achat immobilier, mais, en pratique, les moins de 35 ans sont le plus souvent des primo-accédants.
Marketing ou véritable coup de pouce ?
« L’achat d’un bien immobilier est un événement complexe et anxiogène, les jeunes acquéreurs ont particulièrement besoin d’être accompagnés à cette étape clé de leur vie », confirme Fabienne Amblard-Larolphie, directrice du marché des particuliers à la Caisse d’épargne. Cet établissement propose aux acquéreurs bénéficiant du prêt à taux zéro (PTZ) de l’État un prêt complémentaire à 0%, plafonné à 20 000 euros. Même principe à la Banque Populaire, avec une limite de 25 000 euros, et au Crédit Agricole d’Ile-de-France (20 000 euros). Quant aux primo-clients LCL, ils bénéficient de 20 000 euros à 0%, qu’ils soient ou non éligibles au PTZ.
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