17,8 millions de touristes ont visité les îles Baléares l’année dernière, soit 9 % de plus qu’en 2022.
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Un mois après la manifestation historique aux Canaries, les habitants des Baléares se mobilisent à leur tour pour dénoncer le surtourisme dont ils sont victimes. Vendredi 24 mai, c’est l’île d’Ibiza qui a dit stop à « un tourisme massif et égoïste » et samedi 25 mai, c’est à Palma de Majorque qu’aura lieu une manifestation aux cris de « Majorque n’est pas à vendre ».
Les îles Baléares n’en peuvent plus. Ils ne sont pas contre le tourisme mais contre le surtourisme qui n’a fait qu’augmenter au fil des années, provoquant un impact très négatif. L’environnement se dégrade, mais aussi les conditions de vie des habitants, confrontés à des emplois touristiques précaires, des infrastructures saturées, des logements de plus en plus chers et un coût de la vie en constante hausse.
Ce modèle touristique est néfaste, jugent les habitants. « Le tourisme était comme une sorte de colonisateur des différents espaces territoriaux, jusqu’à ce que l’essor de la location saisonnière vienne directement dans nos foyers » explique Margalida Ramis, présidente de l’association environnementale Gob à Majorque.
« L’activité économique touristique est donc entrée en conflit avec le développement de notre vie quotidienne. Son empreinte écologique est bestiale. Elle nécessite d’énormes quantités d’énergie et de matériaux que nous ne produisons pas ici et génère des excédents sous forme de pollution et de déchets difficiles à gérer, sans compter les tensions sociales qu’elle provoque et qui ne cessent de croître., complète Margalida Ramis. En effet, le nombre de touristes continue de battre des records aux Baléares : 17,8 millions l’an dernier, dont 14 millions de touristes étrangers, soit une augmentation de 9% par rapport à 2022. Les habitants réclament un changement de modèle et des mesures urgentes, avant que cela ne se produise. trop tard.