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les avocats du fondateur de Sea Shepherd vont « saisir l’ONU » pour dénoncer une détention « arbitraire »

Il n’y a « rien » dans le cas du Japon qui poursuit le défenseur des baleines depuis 2012, assure l’un de ses avocats, Me William Julié. Il dénonce également des conditions de détention « dures » et n’exclut pas l’idée de saisir également la Cour européenne des droits de l’homme.

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Le fondateur de Sea Shepherd, Paul Watson, le 2 octobre 2024, alors qu'il arrive au tribunal de Nuuk, au Groenland. (LEIFF JOSEFSEN / AFP)

Les avocats de Paul Watson, le fondateur de Sea Shepherd, détenu depuis le 21 juillet au Groenland, vont « s’emparer de l’ONU » dénoncer une détention « arbitraire », a annoncé mercredi 23 octobre sur franceinfo William Julié, l’un de ses défenseurs.

Pour la quatrième fois en trois mois de détention, Paul Watson est entendu mercredi par un juge groenlandais qui devra examiner son maintien en détention. « Il est toujours détenuil semble. C’est donc un public pour rien. Nous n’attendions pas grand-chose de ce public. »réagit son avocat.

Depuis 2012, le Japon réclame l’extradition de Paul Watson, accusé des blessures qu’il aurait infligées en 2010 à un marin japonais. « Cette affaire, pénalement, ne tient pas. C’est aberrant. Un juge digne du nom d’un pays européen et d’un Etat de droit devrait, à première vue, considérer que la motivation politique se démontre par le vide total du dossier. Il n’y a rien. dit Maître William Julié. « Le mandat d’arrêt aurait dû être supprimé du système d’Interpol depuis longtemps et aucun pays n’aurait dû donner suite aux demandes du Japon d’arrêter Paul Watson »ajoute-t-il.

William Jullié affirme que les conditions de détention « se sont endurcis ». En détails, « il lui est plus difficile de pouvoir avoir des parloirs, des appels téléphoniques avec l’extérieur, peut-être aussi de lui fermer un peu l’accès à la presse »il explique. L’avocat n’exclut pas l’idée de saisir également la Cour européenne des droits de l’homme pour dénoncer le «conditions de ces audiences de détention»précisant que lors de la première « il n’y avait pas de traducteur ». «C’est incroyable. Le Groenland, bien entendu, n’est pas l’Union européenne, mais est membre du Conseil de l’Europe. Nous allons de violation en violation. » il proteste.

Paul Waston a demandé l’asile politique en France. « Juridiquement, il y a des obstacles », explique William Julié. « Cette demande d’asile adressée à Emmanuel Macron est un cri du cœur »selon lui. Emmanuel Macron a exprimé son soutien il y a plusieurs mois en demandant au Danemark de le libérer. « Cette demande vise également à ce que les autorités françaises réexpriment leur soutien. » assure l’avocat. Selon lui, Paul Watson est un « lanceur d’alerte » OMS « ne devrait pas être en prison, qui n’aurait pas dû être arrêté et qu’au lieu de le poursuivre, de le poursuivre légalement même sur notre sol européen, nous devrions le féliciter et lui décerner une médaille », assure William Julié.

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