Les avocats d’Hugo Auradou et d’Oscar Jegou, les deux rugbymen français poursuivis pour viol en Argentine depuis début juillet, ont déposé mardi 27 août une demande de non-lieu auprès de la justice de Mendoza pour tenter d’obtenir leur retour en France.
Les joueurs, tous deux âgés de 21 ans, sont accusés de viol collectif aggravé. Les faits se seraient déroulés dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d’hôtel de Mendoza, à 1.000 kilomètres à l’ouest de Buenos Aires, où le XV de France venait de disputer un match test contre l’Argentine.
« La demande de licenciement a été déposée, la décision appartient désormais aux tribunaux, nous allons attendre » les réquisitions du parquet, avant une décision ultérieure du juge, a précisé M.et German Hnatow, l’un des avocats des joueurs, a déclaré aux journalistes du centre judiciaire de Mendoza. Cette demande de non-lieu était attendue de la part de la défense, convaincue que la position du parquet s’est affaiblie ces dernières semaines. Elle intervient au lendemain de la révélation d’une tentative de suicide de la plaignante, vendredi dernier selon ses avocats, qui l’a empêchée d’assister à l’audience de mardi.
Le plaignant était absent à l’audience
Le plaignant « subit actuellement un traitement intensif »son avocate, Natacha Romano, a déclaré lundi. Elle est « dans un état émotionnel perturbé »mais « assisté par des psychiatres de l’hôpital public »a ajouté l’autre, Mauricio Cardello.
Met M. Hnatow a indiqué mardi qu’une nouvelle audience avait été fixée à vendredi. Lors de cette audience, le parquet devrait faire connaître sa position et demander au juge une audience pour examiner la demande de non-lieu, a déclaré à l’Agence France-Presse Martin Ahumada, porte-parole de la justice provinciale de Mendoza.
La plaignante, une Argentine de 39 ans qui a rencontré les joueurs dans une boîte de nuit et suivi l’un d’eux jusqu’à un hôtel, affirme avoir été violée et agressée. « violence terrible », Selon son avocat, l’accusé a admis avoir eu des relations sexuelles, mais a affirmé qu’elles étaient consenties, et a nié toute violence.
Après quelques jours en prison, les deux joueurs ont été placés en détention préventive en résidence surveillée à Mendoza à la mi-juillet. Ils y ont passé près d’un mois avant que le parquet n’ordonne leur libération il y a dix jours, faute de preuves. « éléments suffisants », selon ce dernier, pour justifier le maintien de la détention préventive, mais il a ordonné que les joueurs restent en Argentine pendant l’enquête.