Divertissement

« Les autres se laissent faire » : Léa Salamé sous le feu des critiques après une bourde sur des victimes de violences sexistes au cinéma

Le journaliste avait déjà créé une première polémique après une remarque sur l’arrêt de l’alcool devant Artus dans « Quelle Époque ! ».

Ce n’est peut-être pas sa meilleure semaine. Ce mercredi 1er mai, Juliette Binoche était l’invitée de Léa Salamé sur France Inter. L’actrice, qui fait actuellement la promotion de la série « The New Look » sur AppleTV, est revenue sur une longue interview accordée à « Libération » dans laquelle elle évoque le #MeToo du cinéma français. Dans cette interview, l’actrice de 60 ans énumère les agressions sexuelles et les violences dont elle est victime dans l’industrie depuis son enfance. Elle dénonce entre autres le comportement des réalisateurs Pascal Kané, Leos Carax, Jean-Luc Godard, Jacques Doillon, ou encore du producteur Dominique Besnehard.

« Tu as eu le courage très vite de dire non »

« Vous racontez calmement et avec beaucoup de précision ce que c’était que d’être actrice dans les années 80 et 90. En vous lisant, on se dit que c’était vraiment la fosse aux lions, que les jeunes actrices étaient vraiment réduites à leur corps, leurs seins, leurs fesses, leurs organes génitaux. a rappelé Léa Salamé. « Vous parlez des attouchements, de ce baiser qu’un certain réalisateur vous a imposé, de cet autre qui vous a peloté de force dans votre loge… Mais vous dites : ‘Très vite, j’ai dit non, ça suffit, j’ai mon amant.’« , cite encore le journaliste.

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Et puis, enfin, elle ajoute : « Tu étais jeune comme les autres mais, là où les autres se laissaient aller, tu as vite eu le courage de dire non, tu as mis assez vite les limites« . « JEDe toute façon, il y en a d’autres qui ont fixé beaucoup de limites. L’éducation est si importante,« , a immédiatement réagi l’actrice. La sentence de Léa Salamé a été vivement critiquée sur les réseaux sociaux, car elle fait porter la responsabilité de dire non à leurs agresseurs sur les victimes.

« Le renversement de la culpabilité » note la journaliste Anne Jouan. « 7 ans de posts sur les réseaux sociaux, de livres, de vidéos pédagogiques pour expliquer les mécanismes du traumatisme, de l’étonnement, et asseoir l’idée que les victimes de violences sexistes et sexuelles « ne se laissent pas faire »‘», déplore encore Rose Lamy, auteure féministe.

« Ah, es-tu devenu ennuyeux ?

Samedi dernier, Léa Salamé avait déjà créé une polémique sur les réseaux sociaux pour une autre remarque, faite cette fois sur le plateau de « Quelle Époque ! » sur France 2. Pour expliquer comment il arrivait à gérer ses angoisses, Artus, invité ce soir-là, a confié avoir arrêté de boire et de fumer. « Ah, es-tu devenu ennuyeux ?, a répondu le journaliste en souriant. « C’est très français, dès qu’on dit qu’on arrête de boire, on devient ennuyeux ! Quand, putain, c’est bien de ne pas forcément boire d’alcool« . »Oh mon Dieu, dis-le !« , a réagi l’animateur. « Mais bon, va te faire foutre, enfin ! » ajouta Artus, visiblement agacé. « C’est quoi ce truc, si je t’avais dit que j’arrêtais la cocaïne, tout le monde aurait dit « oh bravo ! » En France, vous dites que vous arrêtez de boire et on vous hue. »a-t-il conclu.

Début mars déjà, sur France Inter, Gad Elmaleh expliquait qu’il n’avait pas bu une goutte d’alcool depuis « deux ans et sept mois ». Une date précise qui a surpris le journaliste. « Ah ouais merde, quand tu connais le jour du numéro… » avait-elle remarqué, avant de lui demander : « La fête n’en est pas moins belle ? » L’humoriste leur a alors proposé de faire la fête « sans alcool, et dans la joie ». « Ouais…non » rétorque Léa Salamé.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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