les autres Bleus sont rentrés en France
Les proches de Jegou et Auradou ont rencontré les autorités en Argentine
Les proches des deux joueurs de l’équipe de France de rugby détenus depuis une semaine en Argentine et accusés de viol aggravé se sont rendus lundi au parquet de Mendoza, a indiqué un porte-parole.
Hugo Auradou, 20 ans, deuxième ligne de Pau, et Oscar Jegou, 21 ans, troisième ligne de La Rochelle, ont été inculpés vendredi de viol aggravé, car commis en groupe, par le parquet de Mendoza où les faits présumés ont eu lieu. Ils affirment que la relation sexuelle était consentie et nient avoir agi avec violence.
« L’accusation et la défense sont en train de rassembler des preuves », a déclaré à l’AFP Martin Ahumada, porte-parole de la justice de Mendoza. Lundi matin, les parents de l’ancien joueur de rugby David Auradou et son épouse Marie se sont rendus au parquet. Ils ont été vus quittant les lieux avec la défense sans faire de déclaration.
Elle se sent « comme une mère avec son fils en prison accusé de viol, bien sûr qu’elle est inquiète », a déclaré à la presse l’avocat Rafael Cuneo. « La France est inquiète, le rugby est inquiet, je suis inquiet. Nous sommes évidemment inquiets et nous allons travailler avec tout le sérieux du monde pour prouver leur innocence », a-t-il ajouté. Une tante d’Oscar Jegou, dont le nom n’a pas été révélé, faisait également partie du groupe.
>>> Les proches de Jegou et Auradou en Argentine
Les Bleus reviennent en France après leur tournée cauchemardesque
Le XV de France, parti dans la nuit de dimanche à lundi de Buenos Aires au terme d’une tournée sud-américaine qui a viré au cauchemar, a atterri lundi à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle vers 19H45, avec deux heures de retard, a constaté un journaliste de l’AFP à bord de l’avion des Bleus.
Les Français, vêtus de leurs uniformes bleus officiels, ont voyagé à bord d’un vol commercial d’Air France qui transportait également des athlètes argentins en route pour les Jeux olympiques de Paris, qui débutent le 26 juillet.
Certains d’entre eux ont pris un vol direct avec correspondance pour rentrer chez eux, à l’image du demi de mêlée toulonnais Baptiste Serin, nommé capitaine du XV de France pour cette tournée.
« Un cataclysme » pour Galthié
Présent en conférence de presse lors de la tournée du XV de France, Fabien Galthié a réagi à l’affaire Jégou-Auradou. Forcément affecté par cette triste histoire touchant son groupe, le sélectionneur a fait preuve d’honnêteté.
« Pour nous c’est un cataclysme, un traumatisme qui est réel. Nous sommes très exigeants sur les règles, les règlements et aussi sur la liberté de chacun », a déclaré le sélectionneur français. « Nous travaillons là-dessus tous les jours. Sans concession (répète-t-il). Nous essayons tous les jours de construire notre groupe. Et nous allons continuer. »
>> La réaction de Galthié à l’affaire Jégou-Auradou
Que risquent Jégou et Auradou dans cette affaire ?
Accusés de « viol aggravé », Oscar Jegou et Hugo Auradou risquent plusieurs années de prison si la justice argentine les reconnaît coupables dans cette affaire.
Les deux joueurs du XV de France risquent des peines de prison allant de 8 à 20 ans.
>> Que risquent Jégou et Auradou devant la justice argentine ?
Ce que nous savons de l’affaire et des deux versions opposées
D’un côté, la jeune femme a livré un récit glaçant de sa soirée en compagnie des deux joueurs du XV de France. De l’autre, Oscar Jegou et Hugo Auradou continuent de nier les faits.
Dans ce cas, deux versions s’opposent clairement.
Bonjour à tous
Conclue par deux victoires et une défaite, la tournée du XV de France en Amérique du Sud a surtout fait parler d’elle pour des raisons extra-sportives. Outre la vidéo raciste de Melvyn Jaminet, la troupe de Fabien Galthié a dû essuyer de lourdes accusations contre Oscar Jegou et Hugo Auradou.
Colocataires, les deux jeunes joueurs français ont été accusés de viol par une femme. Inculpés de viol aggravé, Oscar Jegou et Hugo Auradou continuent de nier les faits et affirment avoir eu des relations sexuelles consenties avec leur accusatrice. La justice argentine poursuit son enquête.