Plus d’une semaine après le meurtre de trois jeunes filles dans une attaque au couteau à Southport, la police s’attend à une trentaine de rassemblements dans plusieurs villes d’Angleterre ce mercredi 7 août. Pour faire face à ces nouvelles violences, le gouvernement a mobilisé 6 000 policiers.
« Tous les moyens, tactiques et outils disponibles pour empêcher de nouvelles scènes de désordre » sont déployés, ont prévenu les autorités londoniennes, anticipant de nouveaux affrontements. Selon Sky News, une trentaine de rassemblements devraient avoir lieu à travers le pays, à la suite de plusieurs appels à manifester plus d’une semaine après le meurtre de Bebe King, 6 ans, Elsie Dot Stancombe, 7 ans, et Alice Dasilva Aguiar, 9 ans, lors d’une agression au couteau par un jeune homme de 17 ans, né à Cardiff et d’origine rwandaise.
« Nous sommes conscients d’événements planifiés par des groupes qui sèment la haine et la division », a déclaré dans un communiqué le commissaire adjoint Andy Valentine, responsable des opérations de police.
Pour faire face à ce qui s’annonce comme « la pire journée » de manifestations, avec la possibilité que des cabinets d’avocats spécialisés dans le droit des immigrés soient ciblés, le gouvernement a annoncé la mobilisation de 6.000 policiers, soit environ 30% des forces de l’ordre anti-émeutes formées pour ce type de situation.
567 places de prison libérées
Les rumeurs selon lesquelles le meurtrier serait un réfugié musulman arrivé illégalement au Royaume-Uni par bateau ont depuis été partiellement démenties. Le jeune homme de 17 ans est en fait né à Cardiff, au Pays de Galles, et sa famille est d’origine rwandaise, selon les médias britanniques. Des affrontements ont depuis éclaté dans une dizaine de villes, avec des attaques contre des hôtels abritant des demandeurs d’asile et des mosquées au cours du week-end.
La ministre de la Justice Heidi Alexander a annoncé mardi matin que 567 places de prison seraient libérées « plus tard dans le mois ». Selon Sky News, plus de 400 personnes ont été arrêtées en une semaine et des accusations ont été portées contre 46 suspects mardi et 18 autres dans la nuit.
