les autorités affirment avoir récupéré les restes d’un drone sud-coréen
La Corée du Nord affirme avoir récupéré sur son territoire, ce samedi 19 octobre, l’épave d’un drone prétendument en provenance de Corée du Sud. Pyongyang a menacé de déclarer la guerre en cas de répétition de cet incident.
La Corée du Nord a affirmé ce samedi 19 octobre avoir récupéré l’épave d’au moins un drone « de Corée du Sud », en publiant des images de l’appareil dont certains experts ont confirmé qu’il était d’origine sud-coréenne.
Le 11 octobre, le Nord a accusé Séoul d’avoir envoyé des drones chargés de tracts de propagande dans l’espace aérien de sa capitale Pyongyang, ce que le Sud a démenti.
Cependant, un porte-parole du ministère nord-coréen de la Défense a déclaré samedi que les forces de sécurité du pays avaient retrouvé un drone écrasé à Pyongyang le 13 octobre, selon l’agence de presse officielle KCNA.
Les investigations menées « ont prouvé scientifiquement que le drone provenait de la République de Corée », a indiqué ce porte-parole, dont le nom n’a pas été communiqué, reprenant le nom officiel de la Corée du Sud.
Le responsable a assuré que l’engin était du même type que ceux exposés à Séoul lors du défilé militaire pour la Journée des forces armées en 2023.
Il a toutefois précisé qu’il était seulement « plutôt probable » que ce drone soit celui qui « diffusait des tracts au centre de la municipalité de Pyongyang », alors que le Nord avait auparavant été affirmatif.
Images à la télévision d’État
KCNA a publié plusieurs images de ce qu’elle dit être l’avion sud-coréen, dont une où il apparaît coincé dans un arbre.
Ces photos montrent clairement « un petit drone de reconnaissance à longue portée utilisé par (…) l’armée sud-coréenne », a expliqué Hong Min, analyste à l’Institut coréen pour la réunification nationale.
Selon la Corée du Nord, le drone a été retrouvé dans le district de Hyongjesan à Pyongyang. Toutefois, selon M. Hong, ce secteur est proche du centre de recherche sur les missiles nord-coréen à Sanum. L’engin « peut avoir été utilisé pour (une) mission de reconnaissance », estime l’expert.
Menaces d’une « déclaration de guerre »
L’armée sud-coréenne a nié toute implication et a ensuite cessé de commenter l’incident, tandis que les spéculations locales font état de groupes militants sud-coréens habitués à envoyer de la propagande et des dollars au Nord, généralement au moyen de ballons volants. .
Pyongyang a prévenu qu’il considérerait tout nouvel incident de ce type comme une « déclaration de guerre ». En 2022, la Corée du Nord a envoyé des drones vers le Sud, dont cinq ont réussi à franchir la frontière, amenant l’armée sud-coréenne à procéder à des tirs de sommation et à déployer des avions de combat.
Ce dernier n’a pas réussi à abattre un seul drone.