les automobilistes qui les utilisent sont tous en infraction
De nombreux automobilistes pensent avoir raison puisque ces autocollants spécialement conçus pour les voitures sont en vente. Toutefois, cette pratique est illégale et l’amende encourue est de 135 euros.
En France, les autocollants pour voitures sont largement utilisés. Sur les routes, il est assez fréquent de voir des automobilistes afficher fièrement leur région ou certains de leurs loisirs à l’aide d’autocollants. Il faut dire qu’on en trouve un peu partout en vente, pour tous les goûts et tous les prix. Une fois en possession, les conducteurs les collent généralement à l’arrière de leur véhicule, soit sur leur coffre, soit directement sur leur plaque d’immatriculation.
L’une des plus courantes est la vignette régionale. Vous l’avez certainement déjà vu, il est rectangulaire, s’adapte aux dimensions des nouvelles plaques d’immatriculation, et son dessin représente souvent le numéro du département et le logo régional (drapeau breton, drapeau PACA, tête de Maure de Corse, etc). Une fois posé, il est même difficile de distinguer qu’il s’agit d’un élément ajouté. Un phénomène qui s’est accentué depuis le changement du système d’immatriculation des véhicules (SIV) en 2009, qui impose un nouveau format d’immatriculation pour tous les véhicules.
En effet, désormais, les véhicules neufs et d’occasion doivent avoir un numéro unique, qu’ils conservent toute leur vie. Celui-ci est composé d’une série alphanumérique de deux lettres, d’un trait d’union, de trois chiffres, d’un deuxième trait d’union, puis de deux lettres. Les nouvelles plaques d’immatriculation affichent également un « identifiant territorial » obligatoire, qui comprend le numéro du département et le logo de la région correspondante.
Avec ce nouveau système, certains automobilistes sont tentés de modifier ces informations en y apposant un autocollant. En principe, « le propriétaire du véhicule peut modifier à tout moment les identifiants ‘région – département’ en changeant les plaques (…) chez un professionnel », explique l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) sur son site. Mais il n’a en aucun cas le droit d’apposer une vignette.
Selon un décret du 9 février 2009, la loi stipule qu’« il est interdit de modifier les plaques d’immatriculation ou d’y ajouter un élément ». La pratique est donc tout à fait illégale. Ainsi, en cas de contrôle, si vous possédez sur votre plaque d’immatriculation une vignette dédiée à votre région cardiaque ou à votre animal de compagnie, vous risquez une amende de quatrième classe de 135 euros, pouvant aller jusqu’à 750 euros en cas d’augmentation. .