Vous les avez manqué le week-end du 11 et 12 mai ? Vous pourriez avoir une nouvelle chance d’observer les aurores boréales, récemment apparues dans le ciel français.
L’activité solaire est « tout sauf terminée », a déclaré à l’AFP Alexi Glover, coordinateur de la météo spatiale à l’ESA (Agence spatiale européenne).
La tache solaire fait à nouveau face à la Terre
En effet, les aurores boréales sont liées aux tempêtes géomagnétiques ou tempêtes solaires, qui se produisent lorsque des flux de particules chargées électriquement sont expulsés de la surface du Soleil et atteignent la magnétosphère, le champ magnétique terrestre.
Ces flux de particules sont particulièrement intenses lors des éjections de masse coronale, de très fortes éruptions se produisant à proximité des taches solaires. Comme celui à l’origine des derniers événements et d’une éruption particulièrement forte mardi dernier.
Avec la rotation du Soleil, cette tache se situe près du bord de l’étoile, détournant ainsi le flux de particules d’éventuelles éruptions. Mais dans environ deux semaines, il fera à nouveau face à la Terre.
D’autant qu’entre-temps une nouvelle tâche « apparaît désormais », et pourrait donner lieu à « une activité intense dans les prochains jours », indique Alexi Glover, coordinateur de la météo spatiale à l’ESA.
Un pic d’activité solaire
Alors, de nouvelles aurores boréales se produiront-elles ? Il est difficile de prédire la gravité d’éventuelles éruptions ou si elles provoqueront des aurores boréales, a expliqué l’expert à l’AFP, mais le Soleil s’approche d’un pic d’activité dans son cycle de onze ans, selon les astronomes. Les risques d’une nouvelle tempête géomagnétique sont donc à leur plus haut d’ici la fin de l’année prochaine.
La tempête solaire qui a frappé la Terre le week-end du 11 mai était d’une force « extrême » selon la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), la première de ce niveau depuis 2003.
Habituellement, ce type de tempête touche d’abord les latitudes autour des pôles, mais cette fois-ci, elle a été visible plus bas, y compris en France.
Menaces derrière la beauté
Mais si le spectacle est beau, il n’est pas sans menaces. « Il faut comprendre qu’il y a un danger derrière cette beauté », a déclaré à l’AFP Quentin Verspieren, coordinateur du programme de sécurité spatiale à l’Agence spatiale européenne (ESA).
Idem pour Mike Bettwy, du Space Weather Prediction Center américain, plutôt « concentré sur les impacts potentiellement néfastes » des tempêtes solaires. A l’origine des aurores boréales, elles peuvent aussi griller les réseaux électriques et les satellites ou encore exposer les astronautes à des radiations dangereuses.
La tempête de 2003, par exemple, a brièvement coupé l’électricité dans une partie de la Suède et endommagé des transformateurs électriques en Afrique du Sud.
