les auditions de la commission d’enquête sur la dérive des finances publiques débuteront le 3 décembre à l’Assemblée
La commission des finances de l’Assemblée a déterminé ce mercredi matin le début du calendrier de la commission d’enquête qui sera chargée d’enquêter sur la dérive des finances publiques françaises.
Chaque intervention sera probablement disséquée, chaque phrase analysée et chaque réponse interprétée. La commission d’enquête qui sera chargée d’enquêter « les causes » de « la variante » et « des lacunes dans les prévisions fiscales et budgétaires » observée pour les années 2023 et 2024, lancée à la demande d’Éric Ciotti et de son groupe de l’Union des Droits pour la République, débutera le 3 décembre, a-t-on appris. Le Figaro. Ce mercredi, le bureau de la commission des finances s’est réuni pour fixer le calendrier de début des auditions, qui promettent déjà de faire beaucoup parler au cours des six prochains mois.
Dans un premier temps, dès le 3 décembre, le président de la commission d’enquête, Éric Coquerel (LFI), les deux rapporteurs, Éric Ciotti (UDR) et Mathieu Lefèvre (Renaissance) et les autres parlementaires interrogeront le « administratif » : la Direction générale du Budget, celle du Trésor public, celle des Finances publiques, de la Sécurité sociale ou encore les collectivités territoriales. Avant que la commission d’enquête ne prenne, à partir du 12 décembre, une tournure bien plus politique, avec les auditions des anciens ministres de l’Economie, Bruno Le Maire, et du Budget, Thomas Cazenave.
Gabriel Attal, Élisabeth Borne et Alexis Kohler pourraient être auditionnés
Les auditions reprendraient ensuite après les vacances de fin d’année, en janvier. Et les anciens premiers ministres Élisabeth Borne et Gabriel Attal pourraient alors suivre le même exercice. « Nous envisageons également de convoquer Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Élysée »prévient, auprès du Figaro, Éric Coquerel (LFI).
Des économistes, des institutionnels, le Haut-commissaire aux finances publiques ou encore le Haut gouverneur de la Banque de France devraient également être convoqués. « J’ai insisté sur la nécessité d’avoir des comparaisons européennes afin d’élargir notre champ de vision. Il faut aussi avoir accès aux notes auxquelles le rapporteur général et le président de la commission des finances ont eu accès.»prévient l’un des co-rapporteurs, Mathieu Lefèvre (Renaissance). Et pour résumer : « Je pense qu’il faudra aussi auditionner le socialiste Aurélien Rousseau. Après tout, il n’y a aucune raison de ne pas le faire : il était le directeur de cabinet d’Élisabeth Borne lorsqu’elle était à Matignon..
Cette commission d’enquête disposera, comme toutes les autres, de pouvoirs très larges, dont l’obligation pour les personnes convoquées de répondre aux parlementaires. Des possibilités bien plus larges que la mission flash sénatoriale lancée il y a quelques semaines sur le même thème et qui a notamment auditionné Gabriel Attal et Bruno Le Maire ces derniers jours. Lors de cette audience, ce dernier a également réfuté, la semaine dernière, toute « faute » ou « dissimulation » face à la dégradation importante des finances publiques de la France.