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les arguments discutables du gouvernement pour justifier sa réforme

les arguments discutables du gouvernement pour justifier sa réforme
La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, et le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, à l'Elysée, à Paris, le 23 octobre 2024.

Entre le gouvernement de Michel Barnier et les syndicats de fonctionnaires, les relations n’étaient déjà pas tout à fait bonnes. Ils sont désormais très tendus, depuis l’annonce dimanche 27 octobre d’un durcissement des règles d’indemnisation des arrêts maladie des agents publics. Le pouvoir en place est critiqué pour ses décisions injustes et stigmatisantes. Leur efficacité serait par ailleurs discutable, l’un des objectifs étant de s’attaquer au problème explosif des absences.

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Dans cette controverse très prévisible, où refait surface le vieux stéréotype du bureaucrate fainéant, les mots utilisés ont presque autant d’impact que le fond même des dispositions adoptées. Guillaume Kasbarian, le ministre de la Fonction publique, explique, dans un entretien à Figaro publié lundi, qu’il a identifié un  » urgence « à l’heure où les comptes de la nation sombrent dans le rouge : « La lutte contre l’absentéisme » parmi les quelque 5,7 millions de personnes travaillant pour l’État, les collectivités locales et les hôpitaux publics.

Aux yeux de M. Kasbarian, il n’est plus nécessaire « laisse-le dériver » le phénomène, se traduisant – entre autres – par une  » écart «  entre secteur public et secteur privé : ainsi, en 2022, le nombre moyen d’arrêts de travail pour raisons de santé atteint 14,5 jours dans le premier cas, contre 11,7 dans le second, alors que la différence était moins flagrante il y a trois ans. Coût de ces absences pour l’ensemble des employeurs publics : 15,1 milliards d’euros (en 2022, toujours), selon un calcul réalisé par les inspections générales des finances (IGF) et des affaires sociales (IGAS) dans un rapport rendu public début septembre.

« Sujet complexe »

C’est la raison pour laquelle « deux mesures de responsabilisation » sont nécessaires, selon M. Kasbarian. Premièrement : prolonger la période dite de « carence »pendant laquelle l’agent du service public ne perçoit aucune indemnité, la faisant passer de un à trois jours. Deuxième arbitrage : au-delà de ces trois jours, le fonctionnaire serait couvert, mais jusqu’à 90 % de sa rémunération (contre 100 % aujourd’hui). Ces choix, qui visent à aligner le secteur public sur les règles en vigueur dans le secteur privé, permettraient à terme d’économiser 1,2 milliard d’euros par an.

« En outre » de ces dispositions, M. Kasbarian ajoute qu’il entend agir sur d’autres aspects, notamment celui de « améliorer la qualité de vie au travail ». Mais il le fait de manière expéditive, même si ce point revêt une dimension importante. Selon le rapport conjoint IGF-IGAS, le « différences de taux d’absence » entre, d’une part, le secteur privé et, d’autre part, l’État et les hôpitaux s’explique, « 95% »par le  » caractéristiques «  agents ainsi que «leurs emplois». Est notamment pris en compte l’âge des travailleurs, qui est plus élevé, en moyenne, dans le public : un paramètre non négligeable car le risque d’être confronté à un problème de santé augmente avec l’âge. L’exposition au public peut également être importante pour les soignants ou les enseignants, par exemple pendant les périodes de« épidémies saisonnières ».

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