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« Les arbitres ont détruit ma vie », l’énorme colère d’un sabreur géorgien

« Les arbitres ont détruit ma vie », l’énorme colère d’un sabreur géorgien

Favori pour l’or olympique, Sandro Bazadze a été éliminé en quart de finale par une décision arbitrale qu’il juge injuste. Après l’avoir contestée pendant de longues minutes sur la piste, le sociétaire d’Orléans a exprimé sa colère et son désarroi avec des mots très forts.

Il a crié son incompréhension, sa rage, son refus d’accepter la décision de l’arbitre qui l’éliminait. Pendant de longues minutes, Sandro Bazadze est resté sur la piste. Espérant une réponse, un miracle. N’écoutant personne, pas même son ami Boladé Apithy, le sabreur français licencié comme lui au club d’Orléans. La cause de sa fureur ? La dernière touche de son quart de finale face à l’Egyptien Mohamed Amer. A 14-14. Accordée à son adversaire. Une décision que les spécialistes présents ont également jugée discutable.

Après plus de quinze minutes de vitupérations, le Géorgien a finalement quitté à contrecœur la scène du Grand Palais. Pour aller décharger son immense colère et sa non moins grande détresse auprès des journalistes qui l’attendaient. « L’escrime est le sport le plus injuste qui existe ! C’est la deuxième fois. Aux Jeux de Tokyo, l’arbitre m’a tué en demi-finale. Ici, pareil. Ils ont détruit ma vie, j’ai failli mourir là-bas. »


 » CONTRE« C’est fini. J’arrête. Je jure, j’arrête l’escrime ! »

Les yeux brûlants de rage, Sandro Bazadze a déversé tout ce qu’il avait sur le cœur. « J’ai 30 ans, ma carrière est presque terminée. J’ai travaillé dur pendant trois ans pour devenir numéro un mondial. J’étais arrivé dans la meilleure forme de ma vie. Et c’est fini. J’arrête. Je le jure, j’arrête l’escrime ! » Et d’expliquer les raisons de son amertume. « Je me fais voler quatre touches. Aux Jeux olympiques ! L’arbitre n’a même pas regardé la vidéo… Oui, ma carrière est finie. Comment puis-je espérer revenir alors que les arbitres me tuent à chaque fois ? Je ne peux pas gagner, c’est impossible. Parce qu’il y a de la corruption. C’est la deuxième fois que je suis l’un des favoris pour l’or et qu’ils me tuent. Si je mens, tout le monde peut regarder la vidéo. L’arbitre n’a même pas vérifié… »

Rien ni personne ne pouvait alors apaiser son ressentiment. « Je m’entraîne depuis vingt et un ans et l’arbitre m’a traité comme un moins que rien ! Quand je lui ai demandé d’expliquer sa décision, elle a tourné les talons et est partie. Où est la justice ? La Fédération Internationale d’Escrime est nulle. Les juges ne sont pas justes. Ils ont détruit ma vie… » Un dernier cri alors qu’il s’éloignait.


Il est brisé. Ces Jeux devaient être le point culminant du cambriolage de Tokyo. Il le vit comme un nouveau cambriolage et c’est destructeur pour lui.

Boladé Apithy

Boladé Apithy, qui venait d’assister à la scène, a tenté de défendre son ami. « Il est brisé. C’était son rêve olympique, il avait travaillé dur pour ça pendant trois ans, il avait massacré tout le monde. Ces Jeux devaient être l’aboutissement après s’être fait braquer à Tokyo. Il vit ça comme un nouveau braquage et c’est destructeur pour lui. Le sport de haut niveau peut vous emmener très haut mais aussi très, très bas. C’est incroyablement dur pour lui. Il va lui falloir du temps pour s’en remettre… » Que lui a-t-il dit sur le bord de la piste pour tenter de le convaincre de descendre ? « Je lui ai dit que je l’aimais en premier. Puis que c’était fini, qu’il ne pouvait pas changer le résultat, qu’ils ne reviendraient jamais pour le toucher. Mais quand on est en colère, on perd la tête, tous les fils se touchent. C’était compliqué… »

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