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Les appels à une trêve à Gaza se multiplient pour « éviter une escalade militaire »

Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 12 août 2024.

La pression internationale s’est accrue lundi 12 août pour obtenir une trêve dans la bande de Gaza, où la guerre fait rage depuis plus de dix mois entre Israël et le Hamas. Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, 39.897 Palestiniens sont morts depuis le 7 octobre. Côté israélien, la guerre, qui entre dans son onzième mois, a entraîné la mort de 1.198 personnes, selon un comptage de l’Agence France-Presse (AFP) basé sur des données officielles israéliennes.

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La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont déclaré lundi « qu’il ne peut y avoir de délai supplémentaire » négocier un cessez-le-feu dans le territoire assiégé. « Les combats doivent cesser immédiatement »a soutenu les dirigeants de ces trois pays dans une déclaration commune, appelant également à la libération des otages emmenés dans le territoire palestinien le 7 octobre.

Ces déclarations font suite à l’appel lancé dimanche par le Hamas à mettre en œuvre le plan en trois phases présenté fin mai par le président américain Joe Biden pour un cessez-le-feu à Gaza. « plutôt que de mener davantage de négociations ou de faire de nouvelles propositions ».

Pour Paris, Londres et Berlin, « Aucun pays ni aucune nation n’a rien à gagner d’une nouvelle escalade au Moyen-Orient »Les trois capitales européennes ont également exhorté « L’Iran et ses alliés doivent s’abstenir de toute attaque qui aggraverait encore les tensions régionales et mettrait en péril la possibilité de parvenir à un cessez-le-feu et à la libération des otages ».

Les autorités de Gaza annoncent l’identification de 75 morts dans le bombardement d’une école de Gaza

Le samedi 10 août, 93 personnes sont mortes dans des frappes israéliennes sur une école de la ville de Gaza, qui servait d’abri à environ 250 personnes déplacées. « Il y a eu 93 morts à l’école Al-Tabi’een »dont « onze enfants et six femmes »et parmi eux, « 75 personnes ont été identifiées et nous avons leurs noms »a déclaré lundi à l’AFP le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal. « Les autres n’ont pas été identifiés car certains corps sont en lambeaux, d’autres ont été calcinés par la violence des bombardements. »il a ajouté.

Ce bilan a été confirmé par le docteur Amjad Alioua, médecin urgentiste à l’hôpital Al-Ahly, qui a reçu les victimes du bombardement. « Il y a encore des corps trop abîmés pour être identifiés. De plus, des familles ont été déplacées vers le sud et ne peuvent pas identifier leurs proches. »M. Alioua a déclaré à l’AFP.

L’armée israélienne a également annoncé lundi qu’elle avait « identifiés jusqu’à présent 31 » des combattants du Hamas et du Jihad islamique, deux mouvements armés de la bande de Gaza, « éliminé » L’armée, qui avait publié samedi les noms et photos de 19 hommes qu’elle présentait comme des combattants de ces deux mouvements palestiniens, a publié un nouveau communiqué avec 12 noms et photos supplémentaires. Il est toutefois impossible de vérifier ces informations de source indépendante.

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Le Hezbollah bombarde le nord d’Israël

Le Hezbollah a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi avoir lancé des roquettes sur le nord d’Israël, après des frappes israéliennes sur le sud du Liban qui ont tué trois de ses combattants et en ont blessé 12.

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Une source proche du Hezbollah a indiqué à l’AFP que deux des combattants avaient été tués dans une frappe de drone dimanche sur la ville de Taybeh, frontalière d’Israël. Et que le troisième mort, identifié comme un combattant du Hezbollah par le mouvement, a été touché. « il y a quelques jours » Il aurait succombé à ses blessures dimanche, selon le ministère libanais de la Santé.

Selon le ministère, au moins un Libanais et onze Syriens ont été blessés, dont deux grièvement – ​​un nourrisson et un enfant – dans une frappe israélienne qui a fait 11 morts. «ciblé» Maaroub, à côté de Derdghaiya.

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Ces échanges de tirs, qui opposent quasi quotidiennement depuis le 7 octobre le mouvement pro-iranien à l’armée israélienne, ont été exacerbés par l’assassinat le 30 juillet du chef militaire de la formation libanaise – revendiqué par Israël – et celui du chef du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran quelques heures plus tard, attribué à l’Etat israélien.

C’est « en réponse »que le Hezbollah a lancé des salves de roquettes Katyusha sur « le nouveau siège du 146et Division de l’armée israélienne à Jaatoun ».

De son côté, l’armée israélienne a rapporté « 30 projectiles lancés depuis le Liban vers la région de Kabri »dont plusieurs sont tombés dans des zones ouvertes, ajoutant que personne n’a été blessé. Plus tôt, elle a déclaré qu’elle avait « frapper une cellule terroriste du Hezbollah dans la région de Taybeh » Et « une structure militaire dans la région de Derdghaiya ». « Suite à la frappe, des explosions secondaires ont été identifiées, indiquant la présence d’armes à l’intérieur de la structure. »a ajouté l’armée.

Selon un décompte de l’AFP, les dix derniers mois de violences ont fait au moins 565 morts au Liban, en majorité des combattants du Hezbollah mais aussi au moins 116 civils.

Olaf Scholz exhorte le président iranien à « tout faire pour éviter une escalade militaire »

Le chancelier allemand Massoud Pezeshkian a déclaré lundi lors d’un entretien téléphonique : « tout faire pour éviter une escalade militaire » au Moyen-Orient, selon un communiqué publié à Berlin. M. Scholz « a réitéré que le moment est venu de finaliser un accord sur un cessez-le-feu et la libération des otages dans la bande de Gaza »et de la mettre en œuvre immédiatement pour une désescalade dans la région.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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