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Les anciens otages du groupe terroriste et leurs familles refusent de participer à la cérémonie officielle du 7 octobre

Plusieurs dizaines d’anciens otages ou proches des victimes de l’attaque du Hamas en Israël ont exprimé, mercredi 28 août, leur opposition à l’organisation par les autorités d’une cérémonie de commémoration des massacres du 7 octobre. Ils craignent une politisation de l’événement.

Les autorités israéliennes ne s’attendaient certainement pas à une telle polémique. Dans une lettre envoyée mercredi 28 août à la ministre des Transports Miri Regev, plusieurs dizaines d’anciens otages ou proches des victimes de l’attaque du Hamas en Israël disent refuser « toute utilisation de photos de (leurs) proches, morts ou vivants, de détails les concernant ou la mention de leurs noms », lors d’une cérémonie de commémoration des massacres du 7 octobre 2023.

Les signataires demandent également l’annulation de la cérémonie, dont le coût, selon les médias locaux, dépasserait un million d’euros. La préoccupation des opposants est de « ramener les otages ». L’attaque du 7 octobre a fait 1.199 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte officiel israélien.

103 otages toujours détenus à Gaza

Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 103 sont toujours détenues à Gaza et 33 ont été déclarées mortes par l’armée. Le lieu de la cérémonie a également fait débat, les kibboutzim décimés par les commandos du Hamas refusant de l’accueillir. La riposte israélienne dans la bande de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007, a fait au moins 40.534 morts, selon le ministère de la Santé du groupe terroriste palestinien.

La ministre israélienne des Transports, Miri Regev, avait annoncé qu’elle choisirait la ville d’Ofaqim,une ville située dans le district sud d’Israël et dont le maire est membre du parti Likoud (à droite) du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Plus de 40 policiers, militaires et civils y ont trouvé la mort le 7 octobre 2023.

La cérémonie sera préenregistrée et sans public, avaient annoncé les organisateurs. Le président israélien Isaac Herzog avait suggéré que la présidence organise cette cérémonie « sans signes politiques », une proposition que n’a pas acceptée Miri Regev. Interrogée par la presse sur les polémiques, cette proche du Premier ministre avait répondu qu’elle n’était pas « dérangée » par « le bruit de fond », provoquant un nouveau tollé. Plusieurs chanteurs populaires ont refusé de chanter à cette occasion, dont certains classés comme de droite.

Les familles des victimes ont annoncé qu’une cérémonie alternative se tiendrait dans un parc de Tel-Aviv. Des artistes et des personnalités de tous bords ont confirmé leur présence, notamment l’humoriste et journaliste Hanoch Daum, qui a appelé sur Facebook les organisateurs de la cérémonie officielle à ne pas la tenir au même moment. « Des dizaines de milliers de personnes pourront s’asseoir, se souvenir et pleurer ensemble sans les politiciens, pour avoir un dialogue entre Israéliens, de droite et de gauche ».

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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