Les anciens collaborateurs de l’animateur de NRJ Manu Lévy gagnent leur procès aux prud’hommes
Trois anciens collègues de Manu Lévy, qui accusaient l’animateur star de NRJ de « harcèlement moral »qu’il conteste, ont obtenu gain de cause, vendredi 15 novembre, aux prud’hommes. La radio a été condamnée à leur verser au total plus de 300 000 euros.
Isabelle Giami, Valentin Chevalier et Aude Fraineau, qui réclamaient le reclassement de leurs contrats en CDI ou, pour le troisième, des heures supplémentaires supplémentaires, doivent également être indemnisés du préjudice moral subi, selon le jugement.
« C’est une grande victoire assez nette et sévère pour NRJ »s’est félicité leur avocat, Pierre Vignal. « Clairement, le harcèlement moral a été reconnu »a-t-il estimé. Sollicité par l’Agence France-Presse (AFP), le groupe NRJ n’a pas réagi dans l’immédiat.
« Dommages à la carrière »
Cyrille Laporte, membre du comité social et économique du groupe NRJ, qui a contesté un avertissement reçu après une tentative de licenciement, doit également être indemnisé à hauteur d’environ 8 000 euros. Une autre plaignante, Pauline Goireau, qui a lié la fin de sa période d’essai dans la filiale podcast de NRJ au fait que son compagnon, Valentin Chevalier, était « lanceur d’alerte »en revanche, ses demandes ont été rejetées.
Les anciens collaborateurs de Manu Lévy, aux commandes de la matinale depuis 2011, le critiquent « contrôle extrême » Et « une charge de travail immense »expliquait Pierre Vignal en avril. «Tous ont vu leur santé affectée» Et « a subi des dommages dans sa carrière »a-t-il ajouté, affirmant que le harcèlement était « le déterminant » de leur départ de la radio en 2023.
L’animateur, pour sa part, « réfute catégoriquement tous les faits dont (il est) accablé « . « En treize saisons sur NRJ, je n’ai eu connaissance d’aucune plainte me concernant. Ces dix dernières années, Valentin Chevalier est resté huit ans, Isabelle Giami cinq ans. »avait-il souligné en avril dans un communiqué transmis à l’AFP. Gaël Sanquer, directeur adjoint des médias musicaux du groupe NRJ, avait, de son côté, critiqué le « Tableau noir, caricatural et trompeur » rédigé par les plaignants.