C’est un dialogue de sourds qui dure depuis plusieurs mois déjà. Et le document récemment publié par le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) ne semble pas de nature à faire bouger les lignes : l’industrie gazière et les pouvoirs publics ne s’accordent ni sur le potentiel de biomasse disponible, ni sur les usages à privilégier, ni sur les objectifs de production de biométhane.
Selon la SGPE, l’objectif de biométhane injecté dans les réseaux d’ici 2030 est « très ambitieux ». La programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit 44 TWh de biométhane injectés par an en 2030, alors que la capacité de production s’établissait à 11,8 TWh fin 2023. Le nouvel objectif « paraît très ambitieux alors que le rythme des installations ralentit », souligne la SGPE, pour laquelle il faudrait ajouter 5 TWh de capacité réelle d’injection par an pour atteindre l’objectif, soit environ 6 TWh de capacité théorique. C’est plus du double du pic atteint en 2021 et 2022, où 2,6 TWh avaient été ajoutés.