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Les agriculteurs français et espagnols se préparent à débloquer la frontière

Les agriculteurs français et espagnols qui bloquent encore mardi matin les deux principaux points de passage transfrontaliers pour réclamer notamment une énergie moins chère, devraient prochainement lever le camp, selon l’un des organisateurs de la mobilisation.

« Ils vont partir, à 10h au plus tard ce sera fini »a déclaré à l’AFP Jérôme Bayle, un éleveur de Haute-Garonne devenu une figure du mouvement de contestation agricole au début de l’année.

Jusqu’à huit points de passage entre l’Espagne et la France ont été bloqués lundi, tout le long des Pyrénées, de la Catalogne au Pays basque.

L’autoroute A9 Montpellier-Barcelone dans les deux sens et l’autoroute A63 Bordeaux-Bilbao dans le sens France-Espagne étaient toujours bloquées mardi vers 7h00, a indiqué à l’AFP Vinci Autoroutes, leur exploitant.

D’autres blocages, comme celui du Pont de Rei, non loin de Fos (Haute-Garonne), ont été levés lundi soir.

« C’était une action forte, nous avons été entendus, le gouvernement nous a appelés »se réjouit Jérôme Bayle, qui indique s’être entretenu au téléphone avec Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture.

L’objectif affiché de cette opération, qui a débuté lundi matin, était de  » peser «  sur la campagne pour les élections européennes, dont le scrutin a lieu le 9 juin en France, pour exiger une énergie moins chère et le respect des clauses miroir (qui consistent à imposer aux agriculteurs des pays tiers les mêmes normes environnementales que celles prévues dans l’accord européen) Syndicat).

La mobilisation des agriculteurs des deux pays, phénomène rare, a été « historique »selon Jérôme Bayle.

« Ce ne sont pas du tout nos ennemis, nous travaillons main dans la main des deux côtés des Pyrénées »il expliqua.

Si l’action de lundi touche à son terme, l’éleveur français assure néanmoins avoir « averti » le gouvernement: «Nous attendons des réponses positives à nos revendications avant la fin octobre ou le début novembre, sinon l’Europe s’enflammera. »

Côté espagnol, la mobilisation a été menée par des plateformes locales, pour la plupart nées ces derniers mois et organisées via des boucles Telegram.

L’un d’eux, le collectif catalan Revolta Pagesa (« révolte paysanne »), a indiqué qu’il combattait « pour la défense de la terre » Et « pour la souveraineté alimentaire ».

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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