L’État a décidé de réduire de 50 millions d’euros le budget du contrat territorial de présence postale. Le PDG de La Poste annonce que toutes les agences postales communales ne pourront plus fonctionner. La présence de La Poste en milieu rural est clairement menacée.
Très mauvaise nouvelle pour la présence de La Poste en milieu rural. Le budget du contrat territorial de présence postale doit être réduit de 50 millions d’euros cette année, a annoncé le PDG de La Poste Philippe Wahl, en marge du congrès de l’Association des maires ruraux de France à Saint-Julien en Côte-Or.
Un budget réduit d’un tiers
C’est ce contrat de présence postale territoriale qui permet à La Poste de remplir sa mission de service public et de financer les 17 000 agences de l’entreprise dans les territoires. Un contrat d’un montant de 177 millions d’euros a été initialement signé entre La Poste, l’Association des maires de France et l’État pour la période 2023-2025. Or, sur un budget de 160 millions d’euros, La Poste en perdra un tiers.
« Si cette coupe se fait en 2024, elle annonce sans doute une coupe en 2025, ce qui veut dire qu’on ne pourra plus faire fonctionner les agences postales communales », prévient le PDG de La Poste. Grâce au maillage territorial actuel, plus de 97% de la population se situe à moins de 5 km ou à moins de 20 minutes d’un « point de contact » postal.
La mission d’aménagement du territoire a un coût
« Cette réduction a été décidée, après quoi nous avons discuté. Dans les communes rurales, il y a beaucoup d’agences postales communales où La Poste prend en charge une partie du salaire des employés communaux, c’est donc un véritable drame pour l’avenir de ces points de contact », poursuit le PDG de La Poste Philippe Wahl.
En effet, le coût de la mission d’aménagement du territoire de La Poste augmente plus vite que les ressources qui lui sont allouées pour financer cette mission.
Le premier contrat territorial de présence postale a été signé en 2008 pour maintenir l’accès aux principaux services postaux en zone rurale. Plus de 2,4 milliards d’euros ont été investis depuis cette date, selon l’Association des maires de France, pour adapter et moderniser la présence postale et accompagner les clientèles les plus fragiles.