NARRATIF – Les finances publiques resteront un point noir du bilan du ministre de l’Economie, qui risque de masquer ses succès en matière d’emploi et de réindustrialisation.
« Je ne poursuis personne en justice. » En expliquant lundi aux députés le dérapage du déficit prévu pour 2024, Bruno Le Maire a répété la phrase à plusieurs reprises. Dans les rangs de l’opposition, cette magnanimité n’a pas fait sourire. Pour nombre d’élus de la commission des Finances, le responsable de la dérive des finances publiques françaises se tenait devant eux.
A la tête de Bercy depuis plus de sept ans, Bruno Le Maire transmet des comptes en très mauvais état à son successeur. Cette année, le Trésor table sur un déficit de 5,6 % du produit intérieur brut (PIB) pour une dette de 112 %. En 2017, ces indicateurs s’élevaient respectivement à 2,8 % et 97 %. « On pourrait vous surnommer « M. 1 » 000 milliard”, puisque, depuis votre arrivée au pouvoir, la dette publique va augmenter de 1 000 milliards « , le rapporteur général du budget a récemment critiqué…
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