Les bâtiments du village olympique qui accueilleront les athlètes olympiques et paralympiques lors des Jeux de Paris 2024 seront transformés en appartements l’an prochain. Déjà disponibles à la vente, ils peinent à trouver preneur.
L’heure de la reconversion du village des athlètes va bientôt sonner. A la suite des Jeux Paralympiques, qui se tiendront à Paris du 28 août au 9 septembre, des promoteurs vont transformer les locaux qui auront accueilli les 14 000 participants des Jeux. A la clé, notamment, 2 800 nouveaux logements. Mais encore faut-il trouver des acquéreurs…
Pour l’heure, les acquéreurs ne semblent pas se précipiter pour acquérir ces logements, pourtant liés à jamais au succès des JO de Paris. En cause, par exemple, la vie de quartier encore inexistante dans ce secteur réparti sur trois communes de Seine-Saint-Denis (Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine et l’Île-Saint-Denis). Mais aussi les taux d’intérêt qui, malgré leur baisse ces derniers mois, restent nettement plus élevés qu’à l’époque de la conception des projets.
Des dizaines de logements encore disponibles
Et puis il y a les prix : 7 000 euros le m² au départ pour les secteurs en devenir. Les promoteurs ont dû baisser progressivement leurs prix mais, à ce jour, cela ne semble pas suffisant. Vinci Immobilier a lancé la commercialisation de la résidence Apogée à Saint-Denis il y a plus d’un an et 17 logements sont encore disponibles sur un total de 174. Icade, de son côté, a ouvert en mars les premières ventes pour l’un de ses immeubles en bord de Seine, à Saint-Ouen : sur les 88 biens à vendre, il en reste encore plus de quarante.
Pour accélérer les ventes, Legendre Immobilier, en partenariat avec le groupe Pichet pour commercialiser les logements de l’Île-Saint-Denis, propose de renoncer aux frais de notaire, qui s’élèvent à plus de 2 000 euros par pièce.
Face à l’offre excédentaire actuelle, Nexity et Eiffage n’ont toujours pas lancé la commercialisation des logements de leurs propres immeubles au sein du village des athlètes. Quel que soit le promoteur, les futurs logements seront livrés à la fin de l’année prochaine, voire début 2026, le temps d’achever la reconversion.