Les abords du site archéologique de Baalbeck, au Liban, visés par une frappe israélienne
La citadelle de Baalbeck, à l’est du Liban, abrite l’un des temples romains les mieux conservés au monde, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1984.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une frappe israélienne a visé dimanche 6 octobre une position située à proximité des temples romains de Baalbeck, dans l’est du Liban, a indiqué un responsable local, précisant que le site millénaire n’avait pas été directement touché.
La région de Baalbeck, où le Hezbollah est fortement présent, est régulièrement la cible de violents raids aériens depuis qu’Israël a intensifié ses bombardements contre ce qu’il considère comme des cibles du mouvement pro-iranien à travers le pays, le 23 septembre. « La frappe a eu lieu à environ 500 à 700 m de la citadelle, et n’a visé ni la citadelle ni son enceinte »» a déclaré le gouverneur de Baalbeck, Bachir Khodr.
Il a prévenu que de telles frappes avaient un impact « impact négatif » sur le site archéologique, « que ce soit à cause de la fumée noire affectant les pierres, ou de la force de l’explosion »dont les tremblements pourraient affecter la dépouille.
La ville antique de Baalbeck – l’ancienne Héliopolis des Romains – comprend l’un des temples romains les mieux conservés au monde, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1984. « Cette cité phénicienne, où était célébré le culte d’une triade divine, s’appelait Héliopolis à l’époque hellénistique »peut-on lire sur le site de l’UNESCO. « Avec ses constructions colossales, Baalbeck reste l’un des vestiges les plus imposants de l’architecture romaine impériale à son apogée »ajoute l’organisation.
L’escalade de la violence au Liban intervient près d’un an après que le Hezbollah a ouvert un front contre Israël « en soutien » au Hamas à Gaza, le 8 octobre 2023. Selon les autorités, ces violences ont fait plus de 2 000 morts au Liban en un an. Plus d’un million de personnes ont été déplacées par les opérations militaires israéliennes au Liban, selon les chiffres officiels, et nombre d’entre elles se retrouvent contraintes de dormir dans la rue dans plusieurs quartiers de Beyrouth.