Les 7 chansons à connaître pour fêter son anniversaire
La chanteuse a annoncé qu’elle donnerait trois derniers concerts au « Dôme » à Paris en novembre. Elle fêtera ses 80 ans le 15 août prochain.
Avec Sheila, Sylvie Vartan est la petite chérie de la variété française. Depuis 60 ans, ses airs célèbres, souvent joyeux, enchantent un public fidèle qui fredonne la trentaine de tubes que la star a à offrir. Sur son compte Instagram, la chanteuse fête ses 80 ans le 15 août. En janvier dernier, elle avait annoncé une tournée d’adieu.C’est avec beaucoup d’amour et d’émotion que je vous retrouverai au Dôme de Paris pour ma tournée d’adieu.» « Un jour, il ne faudra pas faire un concert de trop. J’ai grandi avec ce public, je chante depuis 60 ans, vous le croyez ? elle a dit dans « Quotidien » sur TMC. Les années passent et il faut savoir partir. C’était si rapide, si violent et passionné à tous points de vue.
Les concerts auront lieu du 8 au 10 novembre. L’artiste aux 40 millions de disques vendus devrait interpréter ses plus grands succès. Pour satisfaire les fans, et les autres, qui le souhaiteraient « célébrer les adieux de Sylvain Vartan » (Quand j’étais chanteur de Michel Delpech), nous avons sélectionné sept titres que vous devez avoir écoutés.
Le plus « Johnny » : J’ai un problème (1973)
Au début des années 1970, ils étaient le couple vedette. Le rockeur et la belle blonde. On ne les appelait pas par leurs prénoms, mais simplement Johnny et Sylvie. Mariés depuis 1965, les deux artistes ont donné à la variété française un enfant, « King David ». En 1973, ils enregistrent une chanson sensuelle, charnelle et éternelle. Portée par une belle mélodie de Michel Mallory, « J’ai un problème » propose un duo sur mesure aux deux grands noms. « Si tu n’es pas vraiment aimé, tu en as l’air/Quand je m’éloigne, tu te rapproches un peu » Derrière cette ode au couple, Johnny et Sylvie s’éloignent et vont se rapprocher… de loin. Le couple divorce en 1980.
Le plus enraciné : La Maritza (1968)
Née en Bulgarie, Vartan est arrivée en France à l’âge de 8 ans. Cet exil forcé l’a marquée. La chanson française aime ce genre d’histoire (Adieu mon pays (par Enrico Macias). À la fin des années 1960, Pierre Delanoë lui livre un texte personnalisé et universel, comme il l’avait fait pour Claude François, Gilbert Bécaud ou Dalida.De mes dix premières années, il ne me reste rien. Pas la plus pauvre poupée, rien qu’un petit refrain du passé.« C’est beau, simple et efficace. La Maritza, du nom de la rivière bulgare (qu’elle célébrera également dans la jolie Nicolas), a été un succès et a clôturé la plupart des concerts de la star qui est revenue en Bulgarie dans les années 1990.
Le moins genré : Comme un garçon (1967)
Chanson amusante où Sylvie Vartan se moque des clichés, comme le fera Mylène Farmer vingt-cinq ans plus tard dans Pas de contrefaçon. En 1967, elle signe un Comme un garçon agréable.Comme un garçon, je suis têtu et très souvent je donne des corrections, il faut faire attention. Comme un garçon.» «Il y a des chansons qui collent à la peau » explique-t-elle sur scène. Tout simplement un tube. C’est fatal (un autre titre très intéressant de Barbelivien).
Là Plus belle aller danser (1964)
C’est l’histoire d’un miracle musical. Au début de sa carrière, elle reçoit de Charles Aznavour cette très jolie chanson. Des paroles profondes, délicates et bien trouvées, La plus belle pour aller danser est un hit qui marque et change l’image de l’artiste, confiné aux reprises (Le Loco-Motion) ou des chansons un peu idiotes (En panne d’essence). C’est la chanson de la maturité : « Tu peux me donner le souffle qui manque à ma vie dans un premier cri de bonheur. Si tu veux recueillir le printemps de mes jours et l’amour dans mon cœur ce soir.» Elle entre dans la cour des grands.
Les deux plus accrocheurs : Qu’est-ce qui fait pleurer les blondes ? (1976) et L’amour est comme une cigarette (1981)
Deux chansons « plaisir coupable » : on écoute et on se régale. Sylvie Vartan excelle dans les chansons rapides qui « pulsent ». Qu’est-ce qui fait pleurer les blondes ? 1976 marque pour sa légèreté. C’est Des femmes au foyer désespérées trente ans à l’avance. Lio répondra à sa manière avec Les brunes ne comptent pas pour des cacahuètes. Après avoir dit ça L’amour est comme un bateau (ça déchire, ça donne le mal de mer), cinq ans plus tard elle adapte un tube américain De 9h à 17h (train du matin) où cette fois l’amour est comparé à une cigarette : on se laisse tenter, on prend du plaisir, on ne peut plus s’en passer, mais tout part en fumée. « La fumée, c’est du Vartan. »
Le plus « Sardouesque » : Les Balkans de Provence (1983)
Michel Sardou est un chanteur solitaire et clivant. Mais il sait parfois partager. Avec Sylvie Vartan, il enregistre trois titres. Meilleur ami de Johnny à l’époque, le « chanteur de jazz » ne livre pas ses meilleures prestations – ni dans le texte, ni dans la musique. Reste Les Balkans de Provenceune petite chanson sur les racines : les Balkans pour Sylvie, la Provence pour Michel. La différence c’est que Sardou est né à Paris. Que ne faut-il pas inventer pour faire de la variété ?