Sciences et technologies

Les 5 missions SpaceX les plus extrêmes de 2025

L’année 2024 touche à sa fin pour SpaceX, avec plus de 125 lancements de fusées durant l’année, sur un total de 148 missions prévues. En l’espace de douze mois, la société aérospatiale d’Elon Musk a principalement lancé des fusées Falcon 9 en orbite basse, notamment pour déployer des satellites de la constellation Starlink, mais aussi deux lancements de Starship montés sur Super Heavy, et trois Starships seuls. En moyenne en 2024, un lancement était effectué tous les 2,8 jours, mais il devrait descendre en moyenne à 2,48 jours à la fin de l’année, après le lancement des 148 fusées.

Avec un tel élan, SpaceX s’est transformé. D’une part, sur le site de Boca Chica, la production de Starship et de lanceurs lourds donne du fil à retordre à Starbase, en termes de rythme mais aussi en raison d’un souci d’espace disponible dans le lagon texan. En revanche, SpaceX s’est transformé en devenant, aux yeux de la NASA et du gouvernement américain, un partenaire majeur, peut-être le seul, qui, par rapport à Blue Origin par exemple, dispose d’une avance significative. Artemis, le programme de l’agence spatiale américaine pour le retour d’un équipage sur la Lune et les fondations d’une base lunaire, aura besoin de SpaceX.

Mais derrière les réalisations de l’année 2024 pour SpaceX – avec le rattrapage des Super Heavy ou la sortie extravéhiculaire des premiers touristes spatiaux en première ligne – l’entreprise prépare 2025. L’année prochaine sera tout simplement spectaculaire, avec de nouveaux profils de missions qui nous n’avons pas pu l’observer jusqu’à présent. Au cœur du salon : Starship et son lanceur Super Heavy, mais aussi une fusée Falcon 9 qui partira vers la Lune en début d’année, ou encore le futur atterrisseur lunaire qui se dévoilera dans un premier prototype grandeur nature.

Le lancement de la deuxième mission Starship le 18 novembre 2023. Pour la première fois, la méga-fusée parvient à atteindre l’espace © SpaceX

Toutes les deux semaines : un lancement de Starship

Avant tout, la première des missions extrêmes de SpaceX en 2025 concerne sa propre chronologie. La société prévoit de réaliser 25 lancements de Starship au cours de l’année, soit un lancement toutes les deux semaines en moyenne. Pour rappel, SpaceX n’a ​​lancé que deux Starships montés sur Super Heavy en 2024, et trois Starships seuls. Pour la nouvelle année, ses investissements dans sa fusée la plus impressionnante au monde se concrétiseront par des lancements réguliers, qui donneront lieu à des missions tout à fait extraordinaires.

Pour réaliser un tel exploit, SpaceX compte sur un nouveau projet d’extension de son site de production à Boca Chica, baptisé Gigabay, qui pourrait remplacer l’un des hangars actuels et le rapprocher de l’objectif ultime de SpaceX : une production capable de sortir un Starship tous les 8 heures. Entre les deux vols Starship/Super Heavy en 2024, il était déjà frappant de constater le défi que représente un seul mois d’espacement entre les deux vols. Qu’il s’agisse de dégâts sur la rampe de lancement, de l’assemblage du nouveau Starship, ou encore de la fourniture de propulseur pour les moteurs Raptor.

Spacex Retrofit Rocket Starship Super Lourd 2024
© SpaceX

11 janvier : SpaceX devra confirmer la récupération du booster

Le septième vol du couple Starship/Super Heavy est prévu pour le 11 janvier. Depuis quelques jours, l’indication semble claire sur la date du prochain lancement de la giga-fusée de SpaceX, après la publication d’un document officiel par l’Administration de l’aviation civile américaine. , mentionnant ce septième vol . Avec lui, SpaceX a une mission très claire : confirmer sa capacité à récupérer le booster.

Lors du sixième vol avec Starship le 19 novembre, SpaceX a rapidement abandonné l’idée de remettre le booster sur la rampe de lancement, et de laisser la tour de lancement utiliser ses baguettes pour récupérer le gigantesque cylindre. L’entreprise s’est concentrée sur une manœuvre du Starship au-dessus de l’océan Indien, qui consistait à redémarrer un moteur pour confirmer la capacité du vaisseau à se mettre en orbite puis à revenir sur Terre.

Le vol a été suivi sous les yeux de Donald Trump et de plusieurs membres de sa famille, invités par Elon Musk, non loin de Boca Chica. Pour le septième vol, l’idée sera de se concentrer à nouveau sur le Super Heavy pour confirmer la capacité de SpaceX à rattraper son retard sans dommage. Des améliorations sont également possibles, alors que lors du cinquième vol où SpaceX a réussi son exploit, en octobre dernier, un incendie s’est déclaré au-dessus des moteurs de la fusée.

Atterrisseur lunaire Firefly Aerospace Blue Ghost
© Firefly Aérospatiale

Fin janvier : SpaceX revient sur la Lune

Parallèlement à Starship, SpaceX continue de travailler avec la NASA sur un programme baptisé CLPS. Ce dernier est une sorte de préparation au programme Artemis et implique différentes entreprises du secteur. nouvel espace lancer des atterrisseurs lunaires pour placer des équipements à la surface de la Lune qui participeront plus tard aux travaux du programme Artemis. Fin janvier, un nouveau lancement est prévu avec Firefly Aerospace, qui embarquera son module « Blue Ghost ».

Le tout partira à bord d’une fusée Falcon, qui décollera du centre spatial Kennedy en Floride, en direction de notre satellite naturel. En 2024, SpaceX avait déjà réalisé une mission, avec Intuitive Machines, qui a permis aux États-Unis de marquer leur retour aux voyages lunaires depuis le dernier en 1972. C’était en février dernier.

Transfert de carburant du vaisseau spatial Spacex
© SpaceX

Mars 2024 : un transfert de carburant en orbite entre deux Starships

Avançons un peu dans la chronologie et revenons à l’exploration des progrès de Starship. Après le rattrapage du booster lors du 7ème vol d’essai, SpaceX devrait profiter du 9ème vol pour se concentrer sur le transfert de carburant en orbite. Selon les estimations de la NASA, cette mission devrait être réalisée en mars et se matérialiser par la rencontre d’un Starship classique avec un pétrolier Starship, qui emportera avec lui du propulseur.

Ces futurs chars spatiaux seront indispensables à l’avenir pour le programme Artemis. En effet, SpaceX compte sur eux pour résoudre l’énigme de l’autonomie d’un voyage sur la Lune avec un équipage, notamment pour l’atterrisseur lunaire qui devra décoller de la surface lunaire pour « revenir » sur Terre. La première tentative est donc prévue pour le neuvième vol de Starship, afin de tester la technologie d’amarrage, mais aussi la capacité de Starship à se mettre en orbite, à rencontrer un autre engin, puis à se désorbiter.

Vaisseau Spacex 2024
© SpaceX

Premier semestre 2025 : Starship rattrape la tour de lancement

Lors de la mission Starship 8, SpaceX se verrait bien rattraper son Starship, comme il a pu le faire avec son booster Super Heavy. Pour atteindre un tel objectif, Starship devrait alors parcourir un cercle complet autour de la Terre, pour atterrir à nouveau sur la tour de lancement de Boca Chica. Jusqu’à présent, SpaceX n’a même pas envisagé un tel scénario, car cela impliquerait une demande très critique à la FAA : faire survoler les terres américaines par Starship. Un changement important qui nécessite davantage de preuves de sécurité du navire.

La mission devrait cependant avoir lieu, au cours du premier semestre 2025, peut-être après la mission de transfert de carburant lors du Starship Flight 9. En tout cas, SpaceX y travaille après avoir retiré les tuiles de protection thermique de son dernier Starship, afin de préparez-vous au jour où cette dernière sera configurée avec des excroissances pour pouvoir être attrapée et retenue par les baguettes de la tour de lancement baptisée « Mechazilla » par SpaceX et Elon Musk. On va maintenant voir si Starbase disposera d’ici là d’un deuxième site de lancement, ce qui lui permettrait de rattraper son retard sur Starship, mais aussi Super Heavy.

Vaisseau HLS
© SpaceX

Septembre 2025 : premier aperçu de Starship HLS, l’atterrisseur lunaire

Starship ne sera pas seulement envoyé par SpaceX sous sa forme actuelle en 2025. L’entreprise prévoit également de profiter de l’année prochaine pour dévoiler son atterrisseur lunaire, Starship HLS. C’est lui qui assistera les astronautes de la mission Artemis 3, en 2026, à atteindre la surface de notre satellite naturel, et en faire un camp de base pour une durée de 6 jours. Pour l’instant, nous n’avons vu que des rendus 3D du futur vaisseau, mais d’ici septembre, SpaceX pourrait le dévoiler à échelle réelle. On imagine bien que de nombreux ingénieurs travaillent dur dessus. Une preuve intéressante vient d’une photo publiée sur Instagram en novembre dernier.

Sur cette image, on voit pour la première fois ce qui deviendra bientôt un lit d’astronaute, à bord du Starship HLS. Depuis le Texas, l’homme à bord, son verre de soda à la main, nous a permis de confirmer les plans proposés par SpaceX pour l’aménagement de la cabine de vie de l’atterrisseur lunaire à bord. Il devrait y avoir quatre lits, ainsi qu’un espace de même forme, mais permettant l’installation de toilettes. Sur le côté se trouveront le cockpit et la station de surveillance de style Crew Dragon, avec quatre sièges et plusieurs écrans à l’avant. Selon Le journal spatialSpaceX devra présenter son atterrisseur lunaire au plus tard en septembre afin de respecter le futur agenda, et notamment le vol d’essai, qui permettra de certifier l’appareil pour Artemis 3.

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Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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